mercredi 25 septembre 2013

Kate Bush vs Tori Amos


À ma droite, Catherine "Kate" Bush, née à Londres en 1958. 1m60 au garrot pour une cinquantaine de kilos, cheveux châtains, yeux noisette. À ma gauche, Myra Ellen "Tori" Amos, née en 1963 à Newton en Caroline du Nord. Rouquine aux yeux gris-bleus. Taille : 1m57 et guère plus épaisse que sa concurrente. L'une et l'autre sont auteurs-compositrices et interprètes. L'une comme l'autre a connu un succès planétaire avec son premier album — The Kick Inside pour Kate, Little Earthquakes pour Tori.

Deux poids plume donc, pour se disputer le titre de reine du Pop/Rock alternatif à forte tendance symphonique, baroque et expérimentale. Deux atmosphères romantiques, feutrées et épicées. Deux voix sublimes, deux meneuses de revue hors pair : Kate, la danseuse exubérante ; Tori, plus intimisme et aérienne. Deux répertoires remplis de chansons qui pénètrent immédiatement au plus profond du cerveau, et d'autres plus ambitieuses qu'il faut explorer longtemps avant d'en découvrir la teneur secrète.

Dans mon cœur, Kate part avec un avantage certain. Je l'ai découverte en 1978, j'en suis tombé aussitôt amoureux. Chez un marchand de disques londonien, j'avais acheté un stock de photos introuvables en France, que je gardais précieusement dans mon portefeuille. Soigneusement répartis entre ceux d'AC/DC, Motörhead et Alice Cooper, ses posters apportaient un peu de couleurs à ma chambrette.

À la parution du premier album de Tori Amos, j'ai crié au scandale, plagiat, ignominie, usurpation, escroquerie, filouterie, forfanterie... Fou que j'étais, je l'aurais bien crucifiée, comme elle le réclamait si ardemment (Crucify myself !). C'est en lisant les paroles de la chanson que j'ai compris que la belle rouquine portait en elle de nombreuses fêlures. Alors, je me suis mis à l'aimer aussi. Je me suis fondu dans son univers, comme je l'avais déjà fait dans celui de Kate Bush... avec délectation, avec solennité, avec humilité.

J'ai même réussi à tendre des ponts hypothétiques entre les deux discographies de ces artistes. Des ponts que je vous invite à découvrir dans cette jolie compile et qui, finalement, me permettent de dire que dans ce "combat" artistique, ni l'une ni l'autre ne finit perdante… c'est un peu mon École des Fans à moi !
                                    
>>>>> WUTHERING EARTHQUAKES

01 - Kate Bush - Babooshka
02 - Tori Amos - Yes, Anastasia
03 - Kate Bush - The Red Shoes
04 - Tori Amos - Code Red
05 - Kate Bush - Egypt
06 - Tori Amos - China
07 - Kate Bush - Snowflake
08 - Tori Amos - Snowblind
09 - Kate Bush - Night of the Swallow
10 - Tori Amos - Night of Hunters
11 - Kate Bush - The Saxophone Song
12 - Tori Amos - Doughnut Song
13 - Kate Bush - Wild Man
14 - Tori Amos - Mr. Bad Man
15 - Kate Bush - Lily
16 - Tori Amos - Carry
17 - Kate Bush - Oh England, my Lionheart
18 - Tori Amos - Ireland

12 commentaires:

  1. Kate wins.
    Je ne demande pas le divorce.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois que je mettrais aussi Kate en tête, mais d'un bout de nez !!!!!

      Supprimer
  2. OUI...chacun ces goûts. Je ne connais pas Tori Amos. Je connais Kate Bush, car j'ai vécu en GB dans les années 80. Certes, elle a une forme de talent. Mais, ce n'est pas une folie créatrice qui m'enchante. Dans le domaine créatif, personne n'a dépassé Barbara dans son écriture musicale de" La Louve", ou encore, en démence, la pléthorique d'une Mina en Italie, bien qu' e'lle n'écrive pas elle-même se chansons.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ...lire, "la pléthorique Mina"...

      Supprimer
    2. Je ne connais pas La Louve de Barbara, ni Mina. Je vais jeter une oreille curieuse vers ces deux artistes.

      Supprimer
  3. J'ai écouté Tori pour les mêmes raisons que tu évoques, la filiation. Mais si il y avait des similitudes, ce fut pour moi une mauvaise approche, car ce qui les différencie est important: J'entends chez Kate Bush une ambiance "parlement des fées" et elle n'y est pas pour rien: Musique, plastique, thème. Il y a quelques chose de plus rationnel chez Tori Amos, moins de rêverie, moins de brume ...
    Par contre vouloir faire monter sur le Ring Barbara?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que ce sont deux artistes très différentes dans leur discours.

      Supprimer
  4. Je constate que quand on parle de filles, il y a tout de suite plus de monde à réagir !!!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut avouer que pour une fois, c'est pas pour la pochette... Ha ha ha

      Supprimer
  5. Kate para K.O! et j'aime Tori...Mais Kate...
    A+

    RépondreSupprimer
  6. Hello.
    Ben alors qu'est ce qu'il se passe, un coup de mou ?
    J'arrive attiré par la pochette, un ring de boxe (ah j'aurais préféré la lutte dans la boue ou la confiture c'est vrai…), la promesse que ça va saigner, tout ça pour finir par une double déclaration d'amour : Keith, je suis un peu perdu là …
    EWG

    RépondreSupprimer