No sé que tienen las flores llorona
Las flores de un campo santo
Que cuando las mueve el viento llorona
Parece que están llorando
Ay de mi llorona, llorona, llorona tú eres mi chunca
Me quitarán de quererte llorona
Pero de olvidarte nunca
A un Santo Cristo de fierro llorona
Mis penas le conté yo
Y cuáles no serían mis penas llorona
Que el Santo Cristo lloró
Ay de mi llorona, llorona, llorona de un campo lirio
El que no sabe de amores llorona
No sabe lo que es martirio
Todos me dicen el negro llorona
Negro pero cariñoso
Yo soy como el chile verde llorona
Picante pero sabroso
Ay de mi llorona, llorona, llorona llévame al río
Tápame con tu reboso llorona
Porque me muero de frío
Si porque te quiero, quieres llorona, quieres que te quiera más
Si ya te he dado la vida llorona, ¿qué más quieres?, ¿quieres más?
¡Ay de mi, ay de mi, ay de mi llorona!
Je ne sais ce qu'ont les fleurs, Llorona,
Les fleurs du champ sacré,
Mais quand le vent les fait bouger, Llorona,
On dirait qu'elles pleurent.
Pauvre de moi, Llorona, tu es ma favorite,
Ils m'empêcheront de t'aimer, Llorona,
Mais t'oublier, jamais.
À un Christ de fer, Llorona,
J'ai raconté ma peine,
Tel était mon chagrin, Llorona,
Le Christ s'est mis à pleurer.
Pauvre de moi, Llorona d'un champ de lys,
Celui qui ne connaît pas l'amour Llorona,
Ne sait pas ce qu'est le martyre.
Tout le monde m'appelle "Le Noir", Llorona,
Noir, mais attachant,
Je suis comme le piment vert, Llorona,
Piquant, mais savoureux.
Ay, Llorona, emmène-moi à la rivière,
Couvre-moi de ton châle, Llorona,
Parce que je meurs de froid.
Si parce que je t'aime Llorona, tu veux que je t'aime encore plus,
Si parce que je t'ai donnée la vie, Llorona,
Que veux-tu de plus, en veux-tu plus ?
« Le 20 mai 1981, une étrange histoire, celle de la Dame blanche, allait alimenter la rumeur, d'abord à Palavas-les-Flots puis dans tout l'Hexagone.
Quatre copains de 17 à 25 ans, deux garçons et deux filles, après une soirée passée à Palavas reprennent la route de Montpellier. À la sortie de la ville, ils s'arrêtent pour prendre une auto-stoppeuse qu'ils se proposent de déposer à Montpellier. La femme d'une cinquantaine d'année, vêtue d'un imperméable et d'un foulard blancs, ne dit pas un mot mais acquiesce d'un mouvement de tête et monte à l'arrière de la voiture entre les deux jeunes filles.
À peine un kilomètre plus loin, au niveau du Pont vert, elle crie soudain : "Attention au virage". Ce qui a pour effet de surprendre le conducteur qui ralentit et passe le virage sans encombre. Les passagers s'aperçoivent alors avec stupeur que leur mystérieuse auto-stoppeuse a disparu alors que la voiture roule toujours et que toutes les portières sont fermées. » (Midi Libre, Mai 1981).
Cette histoire dont on connaît des versions semblables en Allemagne et en Hollande est la version européenne de la légende de la Llorona, la Pleureuse. On en retrouve des variantes dans presque tous les pays de l’Amérique latine, le Chili, le Guatemala. En voici la version mexicaine :
À la fin du XVème siècle, une indigène tombe amoureuse d'un conquistador espagnol. Trois beaux enfants naissent de ces amours réprouvées. Mais l'homme se lasse de cette relation et par dépit amoureux, la femme emmène ses trois petits à la rivière et leur tient la tête sous l'eau jusqu'à la mort. Réalisant plus tard l'horreur de son geste, elle retourne à la rivière pour tenter de ramener ses enfants à la vie. En vain. Elle pousse alors des cris déchirants dans la nuit. Ce sont ces plaintes que l'on entend encore la nuit le long des rives de l'ancien lac Texcoco, actuellement asséché et situé en pleine ville de Mexico.
Tout comme la légende, la chanson a connu d'innombrables variantes. Avec 22 strophes, la plus complète est celle du Mexicain Óscar Chávez. La moins fidèle est celle du chanteur Saúl Hernández qui l'a gravée avec chacun de ses groupes (Caifanes, puis Jaguares) en changeant les paroles et ne bissant pas les strophes. La version de Jaguares est d’ailleurs en 6/8 au lieu du 3/4 d'origine. Ces deux versions rock sont malgré tout considérées comme partie intégrante de la grande famille de la Llorona.
Très logiquement, la chanson est majoritairement au répertoire d’artistes mexicains, notam- ment ces monuments que sont Chavela Vargas, Elly Guerra et Lila Downs. Mais il en existe de belles versions interprétées par la Colombienne Marta Gómez, l'Argentine Natalia Doco et les Belges de Vaya Con Dios. La Française Olivia Ruiz en interprète une magnifique version mariachi. La Canadienne Emilie-Claire Barlow nous en donne l’unique version chantée en français. Joan Baez, la Franco-grecque Nana Mouskouri, la Néerlandaise Irene Mardi et la Brésilienne Carolina Ferrer restent fidèles à l’espagnol d’origine cependant que la fadiste Dulce Pontes la chante dans une version portugaise très fidèle.
>>>>> PICANTE PERO SABROSO
01 - Angela Aguilar
02 - Óscar Chávez
03 - Lila Downs
04 - Joan Baez
05 - Caifanes
06 - Olivia Ruiz, Anthony Blanc & Didier Blanc
07 - Dulce Pontes
08 - Emilie-Claire Barlow
09 - Natalia Lafourcade (feat. Los Macorinos)
10 - Chavela Vargas
11 - Ely Guerra
12 - Jaguares
13 - Kenny y los Eléctricos
14 - Nana Mouskouri
15 - Natalia Doco
16 - Jesse Cook
17 - Irene Mardi & Roberto Sanchez Picasso
18 - Marta Gómez
19 - Jesus Bellosta Flores & Carolina Ferrer
20 - Magos Herrera & Celso Duarte
21 - Vaya Con Dios