mardi 30 mars 2021

Une chanson (Stagger Lee)


La nuit était claire
Et la lune était jaune
Et les feuilles commençaient à tomber


Je me tenais sur le coin
Quand j'ai entendu mon bouledogue
Il aboyait sur les deux hommes
Qui jouaient dans l'obscurité


C'était Stagger Lee et Billy
Deux hommes qui jouaient tard
Stagger Lee a posé un sept
Billy a juré qu'il avait posé un huit


Stagger Lee a dit à Billy :
« Je ne peux pas te laisser faire ça
Tu as gagné tout mon argent
Et mon nouveau Stetson »


Stagger Lee est parti
En descendant vers la voie ferrée
Il a dit : « Je ne veux plus te revoir, Billy
Ne sois pas là quand je reviendrai »


Vas-y, Stagger Lee

Stagger Lee est rentré chez lui
Il a pris son Colt 44
Et dit : « Je retourne au bar
Juste pour payer mes dettes »


Stagger Lee est retourné au bar
Il se tenait devant la porte d'entrée
Et dit : « Maintenant, personne ne bouge »
Et il a sorti son Colt 44


« Stagger Lee, s'écria Billy,
S'il te plaît ne me tue pas
J'ai trois petits enfants
Et une femme très malade »


Stagger Lee a tué Billy
Il a tiré sur ce pauvre garçon si mauvais
Jusqu'à ce que les balles traversent le corps de Billy
Et il a cassé les verres du barman


Maintenant, sors et va-t'en, Stagg


"Stagger Lee" (ou Stagolee, Stack-A-Lee, Stacker Lee, Stack O'Lee Blues…) est une vieille chanson populaire américaine. La plus ancienne version, connue sous le nom de "Stack-A-Lee", semble avoir été interprétée à Kansas City en 1897 par Charlie Lee dont le surnom était "le marteleur de piano."

En 1910, le musicologue John Lomax en rédigea une transcription partielle. Elle était alors chantée par les afro-américains qui trimaient sur les chantiers. La première version enregistrée date de 1923, elle est l'œuvre des Waring's Pennsylvanians. Il faudra cependant attendre 1958 et la version rock 'n' roll de Lloyd Price pour que la chanson devienne un véritable succès et soit reprise par de très nombreux artistes. Bien entendu, chacun d'eux apportera sa touche personnelle au texte rédigé au XIXè siècle.

Les paroles s'inspirent de la véritable histoire de "Stagger" Lee Shelton, proxénète noir de Saint-Louis, condamné pour le meurtre de son ami William Lyons, en décembre 1895.


>>>>> YELLOW MOON

01 - Wilson Pickett - Stagger Lee
   02 - Taj Mahal - Stagger Lee
      03 - Mississippi John Hurt - Stack O'Lee (1928)
         04 - Bob Dylan - Stack A Lee
            05 - David Holt & The Lightning Bolts - Stagger Lee
               06 - Huey Lewis & The News - Stagger Lee
                  07 - Fillmore Slim - Stagger Lee
                     08 - Tommy Roe - Stagger Lee
                        09 - Michael Bloomfield - Stagger Lee
                           10 - Lloyd Price - Stagger Lee
                              11 - Hank Shizzoe - Stagger Lee
                                 12 - Ma Rainey - Stack O'Lee Blues (1925)
                                    13 - Nick Cave & The Bad Seeds - Stagger Lee
                                       14 - Ike & Tina Turner - Stagger Lee
                                          15 - Grateful Dead - Stagger Lee
                                             16 - Speed Kings - Stagger Lee
                                                17 - Tennessee Ernie Ford & Joe Fingers Carr - Stack-O-Lee
                                                   18 - Johnny Dodds - Stack O'Lee Blues
                                                      19 - Bill Haley - Stagger Lee
                                                         20 - Don & The Goodtimes - Stagger Lee (1966)

jeudi 25 mars 2021

Voiski... Mama Béa Tekielski [ par Zocalo ]


« Grande absente au Panthéon du rock français, Mama Béa est carrément passée sous les radars qui, dans les années 70, avaient porté aux nues les Higelin, les Lavilliers, les Manset, les Sanson. Car oui, Mama Béa est de la trempe de ces derniers. Elle est aussi la petite sœur de Janis, de Patti, de Nicoletta. Voix dure, mais cœur tendre. Regard azur et plume acerbe. Blues et rock chevillés à l'âme. Des souvenirs pleins de cicatrices et cette rage bouillonnante. »

Je vous parle d’un temps que les nordistes ne peuvent pas connaître. Précisons qu’en l’occurrence, le nord commence entre Montélimar et Valence. En ce temps-là, le Sud était en feu. À Nîmes, Avignon, Toulouse, Perpignan, Montpellier, les planches brûlaient sous l’énergie d’une jeune chanteuse à qui tout semblait permis, tout semblait possible.

Béatrice Tekielski, alias Béa, alias Mama Béa, alias Mama Béa Tekielski bondissait d’un bord à l’autre de la scène, lançant des feulements d’animal blessé, des cris de furie échappée de l’enfer. On parlait à l’époque de la "Janis Joplin française".

Hélas, pas assez docile, trop incontrôlable, pas assez malléable, trop libre, Mama Béa ne percera jamais au niveau national. Aujourd’hui, elle est quasiment absente des grands médias et des réseaux sociaux. Ne possédant pas les droits de ses chansons, Béatrice n’a jamais pu faire rééditer ses albums en CD. Dans une abjecte logique capitaliste poussée jusqu’à la nausée, sa maison de disque bloque aveuglément les projets de toute nature. Un seul de ses albums est disponible sur Deezer. Tous les morceaux de cette compile sont issus de vinyles, à l’exception de "Dis Maman" et "Le voyageur". Puisse ce modeste hommage faire savoir à Béatrice que nous ne l’oublions pas. Que nous ne l’oublierons jamais.

>>>>> POURQUOI TU CRIES ?

01 - Quarante-huit kilos
02 - Juive et noire
03 - Faire éclater cette ville
04 - Raconte-moi mon histoire
05 - Black Rain
06 - La folle
07 - La Tchatche
08 - Soleils
09 - Dis, maman
10 - La clef
11 - La petite fille
12 - L'artiste
13 - Le mec de Nazareth
14 - Lettre à un fan
15 - Le voyageur
16 - Le fils du Roi
17 - Les glycines
18 - Le chaos

samedi 20 mars 2021

Blue French Fuzz


Qu'on se le dise, amis d'ici : cette année sera fuzzzzzzzzzz ! 
Ouaih, terriblement fuzz… et BLEU-BLANC-ROUGE !

Parallèlement au palmarès annuel proposé par La Porte du Désert dont je vous ai déjà entretenu, je me suis également penché sur la production stoneresque hexagonale. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'en la matière nous étions plutôt pas mal lotis. On n'a pas de vallée de la mort, pas de cactus, pas de crotales, ni de scorpions, mais des meutes de vilains graisseux qui n'ont pas peur de piétiner les plates-bandes de Kyuss, Fu Manchu et autre Orange Goblin. De ce côté-ci de l'Atlantique, comme de l'autre, la recette est la même : énergie brûlante, ambiances pesantes, rythmes envoûtants. Par ailleurs, la Bretagne produisant quelques excellents whiskeizh qui feraient passer le N° 7 de tonton Jack pour un vieux jus de chaussettes de cowboy crapoteux, je vous invite dès maintenant à faire chauffer les braises pour un barbecue de l'enfer. Si t'as pas de stetson, un chapeau de paille fera l'affaire. Pas de santiagues, viens en espadrilles ! Pas de steak de bison, on se vengera sur les chipos !

>>>>> DEADLY KISS

01 - 7 Weeks - A Well Kept Secret
02 - Last Barons - Rubber Boots
03 - Jumping Jack - Cows and Whisky
04 - Taman Shud - Dogs and Gods
05 - One Last Shot - Live Fast and Die Young
06 - The Buffalos - Golgotha
07 - Denizen - Ears Wide Opened
08 - Bull Terrier - 11 %
09 - Molybaron - Let's Die Together
10 - Boozing Truckers - Johhny Bud
11 - Coffin On Tyres - Red
12 - Blaak Heat - Black Hawk
13 - Mars Red Sky - Circles
14 - Fogwax - Face the Sun
15 - Tigerleech - Sandstorm
16 - Soundcrawler - The Sandcrawler

lundi 15 mars 2021

Voici... Yelle [ par Zocalo ]


« En découvrant cette compile, je me suis aussitôt précipité sur le titre n° 7 : Nuit de baise. On ne se refait pas ! J'imaginais une chanson un poil grivoise, et quelle ne fut pas ma surprise de trouver un véritable petit bijou de finesse et d'élégance. Tout n'est que nuances, allusions, sous-entendus. Acidulée comme une Chupa Chups à la fraise. Une œuvre à déguster les yeux fermés, l'esprit ouvert. À l'heure où la guerre des sexes fait rage, qu'il est apaisant de constater que quelques jolies jeunes femmes osent s'aventurer sur des territoires où on ne les attend pas forcément. »

Nul n’est prophète en son pays. Voilà ce que peut légitimement se dire Julie Budet, alias Yelle. Car si son groupe remporte l’adhésion du public partout où il se produit dans le monde, le succès reste mitigé en France. Et Julie en souffre, comme elle nous le confie dans le titre "Je t’aime encore".

Pourtant, Julie est une warrior. Elle a survécu au réseau social "MySpace", à une époque où ce terme de réseau social n’existait pas encore. Elle survit encore à l’invitation faite par Michaël Youn de participer à ce monument de bon goût français qu’est le clip de "Parle à ma main", du groupe éphémère Fatal Bazooka.

Musicalement parlant, Yelle a traversé toutes les époques de l’electropop français. Elle a chanté  successivement sur un accompagnement de synthétiseurs, avant de passer par l’étape obligée de l’Auto-tune et maintenant se produit avec deux sample pads Roland pour tout orchestre. C’est simple, terriblement efficace et se transporte tout entier dans le coffre d’une Twingo.

En 2007, Julie reprend "À cause des garçons", un morceau alors complètement oublié d’un duo de circonstance composé de Laurence Heller et Hélène Bérard. L’un des musiciens de son groupe en fait un remix qui devient instantanément et bien involontairement un hymne de la mode tecktonik, cette danse en vogue dans les années 2005. À la suite de cela, beaucoup auraient fui le pays, auraient changé de planète ou seraient entré dans les ordres. Mais Yelle ne se démonte pas et continue son petit bonhomme de chemin. Chacun de ses albums et l’évolution qui l’accompagne est une redécouverte de cette artiste qui inspire de nombreux groupes actuels, tels que "Monsieur Madame", pour ne citer qu’eux. Toi aussi, Yelle, on t’aime encore, et pour toujours.

>>>>> MENU DU JOUR

01 - Mon beau chagrin
02 - Complètement fou
03 - À cause des garçons
04 - Émancipense
05 - Safari Disco Club
06 - Ici & maintenant (Here & Now)
07 - Nuit de baise
08 - Je t'aime encore
09 - Florence en Italie
10 - Les femmes
11 - Noir
12 - Jeune fille garnement
13 - Raconte​-​toi (Yves Simon cover)
14 - Unillusion
15 - Interpassion
16 - Comme un enfant
17 - Je veux te voir
18 - À cause des garçons (Tepr Remix)

jeudi 11 mars 2021

This Is… King Gizzard & The Lizard Wizard


Psyché, prog, garage, acid, surf, expérimental, blues, folk, pop, punk, soul, new wave, metal, thrash, le tout parsemé d'éclats de jazz fusion… non mais, sans déconner, c'est qui ces lustucrus déboulés de nulle part et qui se paient le luxe de graver 19 albums en 10 ans de carrière ?!?!?

Tout commence en 2010 à Melbourne, avec une bande de copains qui se retrouvent après les cours pour jammer, histoire de passer du bon temps. Épaté par les prestations de ses potes, un autre larron leur propose de se produire en concert. PÂ POSSIB ! Le groupe n'a pas de nom ! Vite fait, bien fait, tout le monde se réunit autour d'une table pour un brainstorming qu'on imagine volontiers fort animé. Alors que Stu Mackenzie, principal auteur-compositeur, chanteur, guitariste et multi-instrumentiste, proposait Gizzard Gizzard, les autres membres préféraient The Lizard King, en hommage à Jim Morrison, chanteur des Doors. L'Australie étant une grande démocratie, l'affaire s'est conclue par un compromis à rallonge : KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD ! La grande aventure pouvait enfin commencer.

Ils signent chez ATO Records en 2011 et entament aussitôt leur marathon discographique : deux EP, 4 et 9 titres, la même année, un album en 2012, suivis de deux autres en 2013. Et ça continue au même rythme jusqu'en 2017 où ils enregistrent pas moins de cinq albums. Leur dernière offrande datant de février 2021, mon petit doigt me souffle qu'avant l'élection de Jean-Luc Mélenchon à la prochaine élection présidentielle cubaine, nous aurons l'occasion de déguster encore quelques savoureuses galettes de nos extraterrestres australiens préférés.

>>>>> DREAM BALLOON

01 - Eddie Cousin (2011 - Anglesea)
02 - Dustbin Fletcher (2011 - Willoughby's Beach)
03 - Garage Liddiard (2012 - 12 Bar Bruise)
04 - Evil Man (2013 - Eyes Like the Sky)
05 - I Am Not a Man Unless, I Have a Woman (2013 - Float Along - Fill Your Lungs)
06 - Work This Time (2014 - Oddments)
07 - Empty (2014 - I'm in Your Mind Fuzz)
08 - God Is in the Rhythm (2015 - Quarters !)
09 - N.G.R.I. (Bloodstain) (2015 - Paper Mâché Dream Balloon)
10 - Evil Death Roll (2016 - Nonagon Infinity)
11 - Anoxia (2017 - Flying Microtonal Banana)
12 - Murder of the Universe (2017 - Murder of the Universe)
13 - You Can Be Your Silhouette (2017 - Sketches Of Brunswick East, with Mild High Club)
14 - Inner Cell (2017 - Polygondwanaland)
15 - Muddy Water (2017 - Gumboot Soup)
16 - The Cruel Millennial (2019 - Fishing for Fishies)
17 - Venusian 2 (2019 - Infest the Rats' Nest)
18 - Intrasport (2020 - K.G.)
19 - See Me (2021 - L.W.)

samedi 6 mars 2021

Thomas Pridgen : Furious Drums

 
J'ai l'habitude de dire pas mal de conneries ! Pourtant, écoutez-moi bien : il se pourrait que le gaillard dont nous allons parler aujourd'hui devienne l'un des plus grands batteurs de tous les temps. L'histoire le dira !

Quand on voit son parcours, on peut se dire qu'il part avec de sérieux atouts dans les baguettes. À 9 ans, il gagne le Guitar Center Drum Off qui n'est ni plus ni moins que le plus grand concours de solo de batterie au monde et qui se tient chaque année à Los Angeles. Il devient par la même le plus jeune lauréat de ce concours. Il réitère d'ailleurs la performance l'année suivante. À tout juste 15 ans, le prestigieux Berklee College of Music lui attribue une bourse pour continuer ses études pendant quatre ans. Là encore, il était le plus jeune musicien à se voir attribué une telle bourse. Et c'est ainsi qu'en 2006, à  tout juste 23 ans, il est contacté par Omar Rodríguez-López, guitariste et fondateur de The Mars Volta, pour rejoindre le groupe… le genre de proposition qui ne se refuse pas, à moins d'avoir du foin dans les esgourdes ! Quelques tournées et deux albums plus tard, il quitte le groupe, mais continue de collaborer aux albums solos d'Omar.

Fort de cette expérience forte enrichissante, le gaillard se trouve embringué dans une multitude de collaborations artistiques, toutes plus originales les unes que les autres. Jazz, rock, expérimental, jusqu'au metal le plus extrême, aucun style ne le rebute, ni ne le met en difficulté. Ainsi le retrouve-t-on en 2020 à battre la mesure au sein de Spiritworld, groupe de death/thrash dévastateur. Le gaillard n'a pas encore 40 piges qu'il est déjà connu comme le loup blanc. Alors je vous fais le pari que dans deux ou trois décennies, quelques vieux fans nostalgiques diront sur ma tombe : « Putain, Keith, t'avais raison, c'est bien le plus grand batteur de tous les temps ! »

>>>>> PAGAN RHYTHMS

01 - Big Easy (2005 - Zenith Patrol : VU)
02 - Hush (Joe South Cover) (2006 - Eric Gales : Crystal Vision)
03 - So What ? (2006 - Christian Scott : Rewind That)
04 - Day of Reckoning (2007 - Eric Gales : The Psychedelic Underground)
05 - Ilyena (2008 - The Mars Volta : Bedlam in Goliath)
06 - Locomocion Capilar (2009 - Omar A. Rodriguez-Lopez : Los Sueños de un Higado)
07 - The Devil Knows (2009 - Juliette Lewis : Terra Incognita)
08 - Teflon (2009 - The Mars Volta : Octahedron)
09 - Mundo de Ciegos (2009 - Omar A. Rodriguez-Lopez : Xenophanes)
10 - Count Me Out (2010 - Foxy Shazam : Foxy Shazam)
11 - Why Me ? (2010 - The Memorials : The Memorials)
12 - Gone (2012 - The Memorials : Delirium)
13 - Hang On, Big Brother (2013 - Pinnick Gales Pridgen : Pinnick Gales Pridgen)
14 - Like You Used to Do (2014 - Pinnick Gales Pridgen : PGP 2)
15 - Still Waiting For the Sun (2014 - Trash Talk : No Peace)
16 - Fragments & Ashes (2016 - Giraffe Tongue Orchestra : Broken Lines)
17 - Kicking & Screaming (2020 - Trash Talk : Squalor)
18 - Unholy Passages (2020 - Spiritworld : Pagan Rhythms)

mardi 2 mars 2021

United States of Blues (Cyan)


Du  bleu, du  bleu
Je  veux  du  bleu
Du  bleu  comme  s'il  en  pleuvait
Du  bleu  dans  le  ciel
Ainsi  que  dans  tes  yeux
Dans  tes  cheveux

Du  bleu, du  bleu
Encore  du  bleu
Du  bleu  comme  un  torrent
Des  soleils  bleus
Des  oranges  bleues
Des  javas  bleues

Du  bleu, du  bleu
Toujours  du  bleu
Du  bleu  comme  un
e  promesse
Des  bleus  au  cœur
Et  des  mots  bleus
Pour  les  amoureux

Du  bleu, du  bleu
Du  bleu  à  la  folie
Du  bleu  comme  un  souvenir
Et  quand  je  serai  mort
Qu'on  jette  mes  cendres  grises
Dans  l'infiniment  bleu  de  l'océan

>>>>> DES BLEUS À L'ÂME

01 - Sold My Soul - Oślepił Mnie Deszcz (Pologne)
02 - Downtown Blues Band - Blues Boys (Allemagne)
03 - Benoy Rai - Loves True (Inde)
04 - Charlie Vitamine - Dream (Suisse)
05 - Brendan Leggatt - Losin' my Head (Australie)
06 - Tito Agulla Band - Un Blues de Albert King (Argentine)
07 - State of Empire - Delta Junkie (Canada)
08 - Rusty River - You (Espagne)
09 - Epi K. Paradox - Find my Baby (Angleterre)
10 - Delgres - Ramené Mwen (France)
11 - Georgia Randall - Anticipation Blues (USA)
12 - Peter O Ekberg - Hej Hej Publiken (Suède)
13 - Eoin - Anthony's Got Mono (Irlande)
14 - Jimmy Joe - The Letter (Italie)
15 - Bombino - Tamiditine (Niger)
16 - Green Blues Band - The End (Allemagne)
17 - El Cruce - Mañana Salgo Libre (Chili)
18 - The Cosmic Trip Advisors - Feeling Low (Écosse)