« Je vous le jure, monsieur le président, moi je voulais pas. C'est Zocalo qui m'a obligé. Et si je ne publiais pas sa compile, il menaçait d'enlever Pompon, mon python apprivoisé, pour s'en faire une paire de bottes. Alors, j'ai craqué : j'ai publié sa compile. Si vous saviez comme je m'en veux, putain, qu'est-ce que je m'en veux ! C'est décidé, à partir d'aujourd'hui, je ne prendrai plus de serpents comme animaux de compagnie. Je me contenterai de poissons rouges… et pour faire des bottes en peau de poisson rouge, le Zocalo, il pourra toujours se brosser !!! »
Il n’était pas dans les intentions de Kyary Pamyu Pamyu de faire une carrière internationale. Comme la plupart des artistes de J-pop, elle espérait se faire connaître au Japon, en Corée, à Hong-Kong et à Singapour, tout au mieux. Seulement voilà, en 2011 sort le titre Pon Pon Pon assorti d’un clip exubérant bricolé par Jun Tamukai. 8 ans plus tard, il totalise 152 millions de vues sur YouTube. Le titre se place dans le top ten au Japon, en Belgique et en Finlande. En France, il sera récupéré par les YouTubers dont le fonds de commerce est de se moquer de l’esthétique japonaise à la télévision et dans les clips video.
Le succès de ce titre et de l’album dont il est extrait entraîne Kyarysan sur les scènes anglaises, belges et françaises, où elle fait une apparition à la Japan Expo de Villepinte.
Pur produit de la culture Kawaii, un terme japonais qui se traduit par "Cute" en anglais, ou "Mignon" en français, Kyarysan évolue dans un monde fait de peluches animées, de sucres d’orge géants et de monstres plus kitchs les uns que les autres. Les thèmes abordés touchent aux fondamentaux d’une société japonaise en pleine crise d’identité : la mode, le maquillage, les sucreries.
Kyarysan se trouve maintenant à la tête d’une véritable PME destinée à organiser ses concerts, ses videos, ses tournées. Mais, styliste de formation, elle continue à dessiner elle-même ses costumes, régler ses chorégraphies et dessiner ses décors. Le nom de Kyary lui vient de ses camarades d’école qui lui trouvaient un style occidental lorsqu’elle venait en classe coiffée d’une perruque blonde qui lui donnait un petit air de Carrie Bradshaw de la série Sex and the City. Kyary est la déformation japonaise de Carrie.
La musique de Kyary Pamyu Pamyu est jusqu’ici exclusivement composée par le producteur, DJ et pianiste Nakata Yasukata, déjà connu pour sa participation au duo Capsule et au groupe Perfume. Nakatasan est un véritable maniaque du logiciel Autotune qui permet de transformer la voix à la façon d’un Harmonizer ou de l’antique Vocoder des années 80. On l’entend tout particulièrement dans きみのみかた, le 5ème morceau de cette compile (pas de traduction de ce titre). Unite Unite, en revanche, permet de découvrir la voix naturelle de Kyarysan.
>>>>> HIROSHIMA MON AMOUR
01 - Pikapika Fantajin-Cherry Bonbon
02 - にんじゃりばんばん
03 - Unite Unite
04 - Tsukema Tsukeru
05 - きみのみかた
06 - Mottai Night Land
07 - Oyasumi
08 - Mondai Girl
09 - Yume no Hajima ring-ring
10 - Scanty Skimpy
11 - Jelly
12 - CANDY CANDY
13 - 原宿いやほい
14 - Kira Kira Killer
15 - Saigo no Ice Cream
16 - とどけぱんち
17 - おしえてダンスフロア
18 - PONPONPON
Je cherche vainement quelque chose à sauver dans ce "machin"… mais même la photo de la pochette est à vomir.
RépondreSupprimerJe te jure, Zocalo, faut que t'arrêtes le crack !!!
Mais justement, c'est ça qui est génial dans la J-pop. Dans un monde totalement uniformisé comme celui où nous vivons, qu'il reste des cultures fondamentalement différentes est quelque chose de rassurant, de sain. Avec le style Kawaii, on touche à ce que le Japon a d'unique, d'excessif, de fou. Dans le même esprit, il y a aussi la culture manga, le cosplay, et tout cela est imbriqué, mélangé avec le travail de Kyarysan (musique, costumes, danses).
SupprimerEt puisque tu as aimé la photo, tu vas adorer la vidéo:
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=yzC4hFK5P3g
Jean-Christophe Averty faisait déjà ce genre de vidéos dans les années 60
SupprimerC'est exactement ça. Tu as tout compris. Et JC Averty a été sévèrement critiqué, lui aussi.
SupprimerAh non, les vidéos d'Averty n'ont absolument rien à voir avoir cet amas de gnangnan et de cucu-la-praline. Il y avait de l'inventivité, de la folie, une certaine poésie
SupprimerJe comprends rien à la zik japonaise ... peut-être les chansons mielleuse de Kenji Sawada .... et encore, et moi qui vient de lâcher la série "Terror" à cause qu'il y a trop de dialogues nippons, ni mauvais, mais surtout pas sous-titrés !!! un consommateur frustré.
RépondreSupprimerFan de BD, j'ai aussi eu ma période manga. Ça n'a pas duré : séries interminables, dessins stéréotypés, dialogues souvent à chier… bref, c'est de la merde !
SupprimerComme disait ma grand-mère: il faut goûter de tout. D'ailleurs, mon prochain post sera bien différent.
RépondreSupprimerPour bien se récurer les esgourdes après ça, je recommande un petit Rage Againt The Machine… après, on passe à Slayer :::
RépondreSupprimerHey, Zocalo ! Je te préviens, je ne publie pas un This Is Chantal Goya ! Demande à Jimmy Jimi, il sera sûrement d'accord !!!
RépondreSupprimer:-D
La fille du peintre ?
RépondreSupprimer… qui s'est d'ailleurs suicidé en découvrant les disques de sa fille !!!
RépondreSupprimerJ'ai tenu 10 secondes, pas plus. Tu écoutes vraiment ce genre de... Zocalo? Tu plaisantes.
RépondreSupprimerEric.