dimanche 24 janvier 2021

Omar Hakim : Hey ! Do you know I'm a drummer ?


Avant de vous donner la liste des artistes qui figurent sur cette jolie compile, avec lesquels Omar Hakim a collaboré, laissez-moi en citer quelques autres qui, faute de place, n'ont pas été sélectionnés : Chic, Lee Ritenour, Weather Report, George Benson, Peter Frampton, Sammy Hagar, Anita Baker, Michel Petrucciani, Marcus Miller, Madona, Kate Bush, Al Di Meola, Bruce Springsteen, Michael Jackson, Carole King, sans oublier Dire Straits, notamment sur le monumental Money for Nothing. OK, vous situez le niveau du bonhomme ?

Né en 1959 à New York et fils de Hasan Hakim, tromboniste qui a côtoyé Duke Ellington et Count Basie, pas étonnant que le petit Akim commence à jouer de la musique très jeune. Ce sera à 5 ans, sur un petit tambour que le petit papa Noël avait glissé dans son petit soulier. À 10 ans, il intègre le groupe de son père et s'initie aux arcanes du jazz auprès de Clyde Lucas, le batteur de Count Basie. En 1980, Carly Simon emmène le jeune musicien pour une tournée. En 1983, il est embauché par Weather Report et en 84, c'est au tour de Sting de faire appel à lui. En 1989, il sort son premier album solo.

Maîtrisant à la perfection les techniques les plus avancées de son instrument, il sait aussi en repousser les frontières, que ce soit sur des batteries traditionnelles ou électroniques, mais aussi au moyen de percussions brésiliennes et caribéennes. Jazz, pop, rock, world music, electro, soul, rhythm 'n' blues, rien ne le freine, ni ne l'effraie. À partir de là, comment voulez-vous que les plus grands artistes de cette planète ne fassent pas appel à lui pour mettre un peu de piment à leurs compositions ?

>>>>> RHYTHM DEEP

01 - Samba (1983 - Urszula Dudziak : Sorrow Is Not Forever... But Love Is)
02 - Don't Look Down (1984 - David Bowie : Tonight)
03 - Shadows in the Rain (1985 - Sting : The Dream of the Blue Turtles)
04 - Splatch (1986 - Miles Davis : Tutu)
05 - Primitive Cool (1987 - Mick Jagger : Primitive Cool)
06 - Soul Talkin' (1988 - Chaka Khan : C.K.)
07 - Sabariah (1989 - Special EFX : Confidential)
08 - Carry Me (1992 - Sophie B. Hawkins : Tongues and Tails)
09 - If These Are the Things (1992 - Tracy Chapman : Matters of the Heart)
10 - Spider Web (1995 - Joan Osborne : Relish)
11 - Now You're Gone (1996 - Lionel Richie : Louder Than Words)
12 - New Bell (1999 - Richard Bona : Scenes From my Life)
13 - Zarartou (2001 - Cheb Mami : Dellali)
14 - A Piece, a Chord (2002 - Bobby McFerrin : Beyond Words)
15 - Ice Cream Man (2003 - David Lee Roth : Diamond Dave)
16 - Burning Bridges (2005 - Neal Schon : I on U)
17 - So Here We Are (2012 - Jerry Douglas : Traveler)
18 - Fragments of Time (feat. Todd Edwards) (2013 - Daft Punk : Random Access Memories)
19 - Walk the Walk (2014 - The Omar Hakim Experience : We Are One)
20 - Olympik (2020 - Ed O'Brien : Earth)

27 commentaires:

  1. Omar Hakim ! Excellent choix, d'autant plus que pour tout ce qui concerne sa collaboration dans le jazz, j'ai déjà un max de morceaux. Je me pourlèche les babines de l'écouter dans un contexte plus rock.

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    1. Samba: on a beau aimer le jazz, on a le droit d'être exaspéré par les hurlements d'Ursula Dudziak. C'est mon cas.

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    2. Don't look down: Bowie qui se prend pour Bob Marley, j'avoue que j'ai du mal. La créativité d'Omar Hakim me semble ici bridée

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    3. Shadows in the rain: c'est l'époque jazz de Sting. Il jouait avec Omar Hakim et Brandford Marsalis. Une période fabuleuse.

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    4. Splatch: tous les musiciens qui ont joué avec Miles Davis s'en sont trouvé définitivement changés. Ainsi John Scofield, Kenny Garrett, etc. Omar peut-être moins que les autres, qui sait ?

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    5. Primitive Cool: Sans Keith Richards, Bill Wyman et Charlie Watts, Mick Jagger tourne complètement à vide. Même Omar semble peu inspiré sur ce morceau.

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    6. Soul Talking: j'espère qu'Omar a été bien payé pour cette session, parce qu'il est ici noyé sous un déluge de samples de batterie et autres noise gates.

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    7. Sabariah: dès la première note, on devine un morceau technique où tous les musiciens ont quelque chose à dire, et où ils peuvent s'exprimer sans barrière. Excellent !

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    8. Carry Me: une séance typique où le producteur a pris ce qui se fait de mieux parmi les requins de studio. C'est très réussi et Omar y brille de mille feux.

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    9. If These Are the Things: à l'opposé de Chaka Kahn, personne ici n'a besoin de forcer son talent. Tracey Chapman, c'est la classe incarnée, et tous les musiciens se régalent.

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    10. Spider Web: un blues qui pourrait être très classique si Omar Hakim ne lui insufflait des tonalités africaines. La preuve éclatante que la batterie peut être un instrument mélodique.

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    11. Now You're Gone: Omar n'est pas seul, il y a au moins un autre percussioniste, peut-être deux. Un très beau titre qui lorgne du côté de Dead Can Dance.

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    12. New Bell: j'adore Richard Bona, mais là, il surjoue un peu la carte Franky Vincent/Kassav. De vraies vacances pour Omar, d'autant plus que les batteurs adorent ces rythmes de biguine.

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  2. Zarartou: le batteur de Weather Report qui acompagne un chanteur de raï, c'est inattendu. Mais connaissant la curiosité de Joe Zawinul (co-fondateur de Weather Report) pour les musiques traditionnelles, c'est finalement assez logique.

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    1. A Piece, A Chord: il faut un talent fou pour donner une telle impression de facilité. Cela vaut pour tous les musiciens, Bobby, Omar et les autres.

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    2. Ice Cream Man: Omar Hakim qui joue du Boogie Woogie, ça me fait penser à Billy Cobham lorsqu'il remplace au pied levé le batteur d'un groupe de jazz traditionnel.

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    3. Burning Bridges: Enfin un vrai morceau de rock. Ce Neal Schon (que je ne connais pas) mériterait bien une compile, ne crois-tu pas ?

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    4. So Here We Are: deux guitares, une basse, une batterie, et c'est le bonheur. Omar est ici dans son élément, bien d'avantage que dans les hyper-productions à la Chaka Kahn.

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    5. Fragments Of Time: j'avais un peu d'apréhension en voyant Daft Punk, mais finalement, ce titre se laisse écouter. Ça se mange sans faim.

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    6. Walk the Walk: les excellents sidemen sont souvent décevants quand ils se lancent dans un album solo. Mais là, ça dépote. L'influence de Weather Report est flagrante.

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    7. Olympik: ce ne sont pas les morceaux les plus longs qui ont le plus à dire. Bien qu'ils cherchent l'effet "transe", Les musiciens s'écoutent un peu jouer, on a l'impression de rester à l'écart.

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  3. Wooof ! Quelle analyse pointue. On peut au moins saluer l'éclectisme de l'artiste.
    Merci pour cette brillante intervention.

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    1. C'est la première fois depuis... ouh ! que je prends le temps d'écouter une compile d'une seule traite, tranquillement, sans stress. Je n'aurais peut-être pas fait ça pour une compile de Trash Black Electro-Metal, mais Omar Hakim, ça s'imposait.

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    2. C'est donc pas la peine que je termine ma compile de Folk Death Electro Indus Progressive ?
      :-(

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    3. Non non, j'ai pas encore fini celle du Vatican Death Black Yoddle.

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  4. Il est où peter frampton c est celui la que je voulais

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