lundi 12 février 2018

There Was… Sister Rosetta Tharpe


Il n'est pas si extravagant de prétendre que le milieu du rock est un tantinet machiste ! C'est vrai que dans ce petit monde bouillonnant de testostérone, les mecs adorent montrer leurs gros biscotos et beugler comme des taureaux en rut, tout en siphonnant des citernes de bière. Et quand une jolie nana se pointe à l'horizon, tels des cochons truffiers, ils partent à la conquête du moindre trophée de dentelle. Que je sois changé en godemiché si c'est pas vrai !

Pourtant, avant Presley, avant Berry, avant Haley, il y avait déjà Tharpe, surnommée la Godmother of rock ‘n’ roll (la marraine du rock ‘n’ roll). Et avant Hendrix, avant Blackmore, avant Nugent, il y avait Sister Rosetta Tharpe, première guitar hero de l'histoire !

Dès l'âge de 4 ans, la gamine présente des capacités prodigieuses pour le chant et la guitare. À 6 ans, elle intègre la troupe évangélique de sa mère qui l'emmène durant de longues tournées dans les églises du Sud des États-Unis.

En 1938, à tout juste 23 ans, elle enregistre quatre chansons avec l'orchestre de jazz de Lucky Millinder. My Man and I, The Lonesome Road, le prophétique Rock Me, et That's All sur laquelle elle joue pour la première fois avec une guitare électrique, deviennent instantanément des tubes. Rosetta Tharpe est ainsi la première musicienne de gospel à obtenir un succès commercial. Elle s'installe alors à New York et se taille une sérieuse notoriété en se produisant au Cotton Club de Harlem avec Cab Calloway, puis au Carnegie Hall avec John Hammond.

Bien que novatrice, Sister Rosetta fut souvent confrontée à la réticence d'une partie de son public qui désapprouve le fait de chanter du gospel dans des nightclubs avec des musiciens de blues ou de jazz. Une femme jouant de la guitare dans un tel contexte n'enchante pas non plus les plus conservateurs. En 1953, elle s'éloigne encore plus du gospel pour enregistrer un album de blues. L'expérience est au désastre. Non seulement l'album ne se vend pas, mais il est condamné par sa communauté religieuse et ses plus fidèles admirateurs. Jamais plus elle ne retrouvera sa popularité initiale.

Elle continuera cependant de se produire sur les scènes du monde entier avant de s'éteindre en 1973, à l'âge de 58 ans.

>>>>> GODMOTHER

01 - What's the News
02 - Didn't It Rain (feat. Marie Knight)
03 - Shadrack
04 - He Is Everything to Me
05 - Let's Be Happy
06 - Everytime I Feel the Spirit
07 - When the Saints Go Marching In
08 - Can't No Grave Hold my Body Down
09 - Up Above my Head, There Is Music in the Air
10 - Jericho
11 - Can't Do Wrong and Get By
12 - Let It Shine
13 - Take my Hand, Precious Lord
14 - Sit Down
15 - Come by Here
16 - Walking Up the King's Highway
17 - All Alone
18 - Ninety-Nine and a Half (Won't Do)

4 commentaires:

  1. C'est un peu triste comme titre, there was, non ? Après tout, les enregistrements de Sister Rosetta resteront pour toujours.

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    1. J'ai surtout choisi ce titre pour expliquer qu'elle était là dès le début, qu'elle fait partie des pionniers du rock.

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  2. Bonjour,
    Un tout grand MERCI pour cette guitariste/chanteuse qui mériterait bien qu'on la (re)découvre...
    Amicales salutations - Neneest

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    1. C'est toujours bien de remettre en lumière tous ces artistes disparus qui ont tant fait pour la musique.

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