jeudi 29 mars 2012

Pavlov's Dog (1975) Pampered Menial


Il y a comme ça dans la grande saga du rock, des groupes qui ont profondément marqué leur passage par des productions d'une qualité exceptionnelle. Pour synthétiser la carrière de Pavlov's Dog : c'est essentiellement 2 albums ("Pampered Menial" en 1975 et "At the Sound of the Bell" en 1976)... 3 autres suivront mais le public n'y était plus ! Pour présenter celui d'aujourd'hui, j'ai préféré laisser la plume au plus fin chroniqueur rock de l'Hexagone (... donc du monde !), en reprenant son papier paru dans le magazine Rock & Folk de septembre 1975.

" Qui oserait encore en douter, hein, qui ? Murray Krugman et Sandy Pearlman sont deux génies, deux rusés qui connaissent tellement bien les ressorts du business que leurs productions marchent à tous les coups. Ainsi leur petit dernier : Pavlov's Dog... Bon, eh bien, c'est le groupe que toute la critique s'arrache ; celui dont on parle au bar d'en face ; celui que l'on prétend écouter à longueur de nuits... Et un nom pareil, c'est rêvé ! Voilà tous ces cocos qui vous en tartinent long comme le bras, après vérification dans le bouquin de sciences de troisième, à propos de Pavlov et de ses clébards, wouf-wouf/ding-dong... car c'est du rock décadent, et la décadence, my friend, la divine décadence, le dandysme (c'est bien connu) c'est la Révolution.
En fait, le rock dit "décadent" n'est qu'une musique plutôt ringarde, relevant d'une variété électrifiée sur laquelle on a rajouté des vocaux croquignoles (la voix de castrat étant perçue comme bisexuelle), vocaux qui racontent de petites horreurs, si, si, si, comme la fois où Billy a touché la fermeture éclair à Jack (deux garçons, ohé, vous avez saisi ?). C'est en poussant ce raisonnement à l'absurde que le tandem Krugman/Pearlman a produit Pavlov's Dog. Et tout y est, cent fois, mille fois mieux que chez les Sparks, les Bobo et autres Winkies, Frenchies ou Milk'n'Cookies. En fond, des violons, des vrais violons, pas seulement des synthétiseurs. Une basse bien claquante et une batterie bien basse, du piano à queue et une guitare savamment incrustée en douceur malgré son électrique virulence dans toute cette sucrerie, voilà la recette définitive du rock décadent (Pas de saxo, surtout pas de saxo !). Aaaaahhh, mais voilà David Surkamp ! Ça c'est un chanteur bisexuel ! Une voix incroyable, suraiguë, outrageuse, bref, un Russel Maël que l'on sodomiserait en 78 tours. Un vrai petit bijou que cette voix toute gondolée par le simulacre du plaisir. Et puis les Pavlov's sont beaux, distingués. Ils n'ont pas d'acné comme les...hum, hum... Dictators. Ils sont tous premiers prix du conservatoire, eux. Ils viennent de Philadelphie, et pas du Bronx, eux. Ils sont charmants, et puis leur pochette a une classe ! Un Robert Vernon 1849, vous pouvez imaginer cela, vous ?
Alors, dans sa démesure voulue, affirmée, dans ce paroxysme enfin immortalisé, Pavlov's Dogs va enfoncer tous les groupes à prétention outrageuse : et c'est normal, puisque leur musique a choisi d'être le summum du baroquisme affirmé (qui dit baroque dit décadent, because si les baroques n'ont pas grand chose à dire, il faut voir comme ils disent). Et cet album est une indispensable pièce de stuc boursouflée, à laquelle il ne manque pas un angelot joufflu et doré, trompétant vers les cieux les histoires les plus banales avec les arrangements les plus surfaits des 10 prochaines années. Génial, encore que je préfère les chats. "
                                                                                                             (Philippe Manœuvre)

>>>>> THE ADVENTURES OF ECHO & BOO

01 - Julia
02 - Late November
03 - Song Dance
04 - Fast Gun
05 - Natchez Trace
06 - Theme from Subway Sue
07 - Episode
08 - Preludin
09 - Of Once and Future Kings
10 - Theme from Subway Sue (Live Detroit 1975)
11 - Preludin (Live St. Louis 1975)
12 - I Wish It Would Rain (Live St. Louis 1975)
13 - Rainbow (From the 1969 Album 'Street Suite')


lundi 26 mars 2012

Hot Girlzzz


Il n'y a pas plus macho que le petit monde du Heavy Metal. Les chansons du genre parlant de nibards, de fesses et de tout autre attribut féminin que la morale m'interdit de citer ici, sont légions. Pourtant, quand ces demoiselles s'emparent d'une guitare électrique et d'un micro, elles ne  sont  pas  loin  de  botter  le  cul  à  bon nombre  de  groupes  du  sexe  dit  fort... fort en gueule, ouaih !!! Dopées à l'électricité, elles se transforment en furie et savent délivrer des marrons à qui leur manquerait de respect... et un coup de "Santiag" dans les roubignoles, même taille 36 fillette, ça fait du dégât !!!
Je vous offre aujourd'hui une salves de roquettes roublardes, balancées par des rockeuses endiablées, prêtes à en découdre à la moindre incartade. Hey ! Les p'tits roquets du samedi soir, méfiez-vous car the Girls are back in Town... et c'est pas pour faire du tricot !!!

>>>>> POU ! POU ! PIDOU !!!

01 - Wendy O. Williams - It's my Life
02 - Doro - Bad Blood
03 - Pat Benatar - I Need a Lover
04 - Rockbitch - S.N.A.F.U.
05 - The Bellrays - Black Lightning
06 - Agnes - Bleed
07 - Evanescence - Going Under
08 - Joan Jett - Naked
09 - Scarlet Sins - Own Truth
10 - Girlschool - London
11 - Nightwish - Amaranth
12 - Robin Beck - Hide your Heart
13 - Betty Blowtorch - Frankie
14 - Skew Siskin - We're an Institution
15 - Lita Ford - Back to the Cave
16 - The Devil's Blood - The Yonder Beckons
17 - Bloodparade - Queen of the Darkness
18 - Unsun - Blinced by Hatred

vendredi 23 mars 2012

The Queen


Ô ma reine, Ô ma souveraine
Tu es ma gangrène
Mon obscure migraine
À tes pieds, je me traine

                    Pour toi je partirai de Rennes
                    En traineau à rennes
                    J'irai jusqu'en Ukraine
                    En passant par la Lorraine

                                        Je descendrai dans l'arène
                                        Avec l'âme sereine
                                        Combattre les sirènes
                                        Et les noires murènes

                                                            Plus rien ne me freine
                                                            Je deviens schizophrène
                                                            La folie contemporaine
                                                            C'est sûr, je finirai à Fresnes

                                                                              Tu veux que je te prenne
                                                                              Que je plante ma petite graine
                                                                              Tu veux que je bourre la reine
                                                                              Pour faire de moi ton... ROI DE CŒUR

>>>>> LONG MAY SHE REIGN

01 - Arthur H - The Hypno Techno Gypsie Queen
02 - Blue Öyster Cult - Celestial the Queen
03 - Bob Dylan - Queen Jane Approximately
04 - Chuck Berry - Little Queenie
05 - Devil Doll - Queen of Pain
06 - Drop Dead Beats - Cajun Queen
07 - Les Rita Mitsouko - Badluck Queen
08 - Francoise Hardy - Le fou de la reine (ft. Henri Salvador)
09 - Louis St. Louis - Rock 'n' Roll Party Queen
10 - Nervous Breakdown - Rock 'n' Roll Queen
11 - Redbone - The Witch Queen of New Orleans
12 - Screeching Weasel - Queen Kong
13 - Suzanne Vega - The Queen and the Soldier
14 - The Devil's Blood - Queen of my Burning Heart
15 - Philippe Katerine - La Reine d'Angleterre
16 - The Hellfreaks - Queen of the Psycho Scene
17 - The Runaways - Queens of Noise
18 - Wild Wax Combo - King & Queen

mardi 20 mars 2012

Nashville Pussy (2005) Get Some !


Dans la famille "Je fais un max de barouf pour emmerder les voisins", je voudrais "Nashville Pussy". La chatte de Nashville... voilà un nom charmant pour un groupe plein de finesse !!! "Nashville Pussy", c'est Blaine Cartwright qui chante (hurle ?), joue de la guitare et peut écluser plusieurs litrons de whisky en une seule soirée. C'est aussi Jeremy Thompson, batteur tentaculaire et champions de bars parallèles... un bistro à droite, un bistro à gauche ! C'est encore mademoiselle Karen Cuda, minois gracieux, carrure de déménageur, bassiste et grande liquidatrice de fûts de bière devant l'Éternel. Enfin, enfin, c'est Ruyters Suys... une lionne avec de gros poumons. Au guidon de sa Gibson SG rouge (comme Angus Young), elle est capable d'enflammer une scène (comme Angus Young) et finit généralement le show en slip (... comme Angus Young !!!). Vous l'aurez compris, nous n'avons pas affaire à un gang de poètes saturniens, mais plutôt à un vrai groupe de hard rock, juteux comme un cactus, acide comme un citron vert. La boîte à claques est ouverte : chaque riff est une mandale, chaque mot un bourre-pif, un fla de caisse claire une mornifle, une ligne de basse une torgnole... je vous aurais prévenus : ça décoiffe sévère !!! Ouaih, je dis ça au cas où quelque vieux jazzeux acariâtre ayant chargé ce CD (par inadvertance !!!) viendrait ensuite se plaindre d'acouphènes !!!!!

(*) En relisant cette chronique, je me dis que Google Translator va morfler pour en retranscrire le sens profond !!!

>>>>> GO MOTHERFUCKER GO

01 - Pussy Time
02 - Come on, Come on
03 - Going Down Swinging
04 - Good Night for a Heart Attack
05 - Hate and Whiskey
06 - Lazy White Boy
07 - Hell Ain't What It Used to Be
08 - One Way Down
09 - Raisin' Hell Again
10 - Atlanta's Still Burning
11 - Nutbush City Limits
12 - Meaner Than my Mama
13 - Snowblind (Ace Fehley Cover)


vendredi 16 mars 2012

Soldat Louis (1999) Bienvenue à bord


Il y a quelques années, Soldat Louis donnait un concert à la frontière entre Plougastel et Kerhuon. Pour un soir, les deux peuples avaient enterré la hache de guerre ! Pour une fois, il pleuvait en Bretagne !!!

Le groupe enquille les morceaux avec fougue et jovialité, jusqu'à ce que le toit en plastique de la scène ne se déchire sous le poids de l'eau accumulée. La scène est inondée... le matos et les musiciens aussi. "C'est la mort dans l'âme" que le concert est arrêté.

Grand seigneur, Tonton Louis nous file rencart à la buvette toute proche, dont le toit résiste encore miraculeusement à la tempête. On se retrouve donc une cinquantaine de poilus, plus la bande au grand complet, autour du zinc qui n'en finit pas de se couvrir de gobelets de Coreff... aussitôt vidés, aussitôt remplis... aussitôt vidés !!!

Quelques grincheux pestent contre la vilaine météo. Comme on dit par ici : "En Bretagne, il ne pleut que sur les cons !!!". Ce soir-là, seuls quelques Parisiens ont été mouillés. Les Bretons, eux, étaient rincés !!!!!

Comme tout le monde, j'ai découvert ce groupe avec "Du rhum, des femmes (... et d'la bière, nom de Dieu !!!)" - un titre qui a inondé les ondes vers la fin des années 80. Si le répertoire initial est essentiellement constitué de "chansons à boire", d'hymnes festifs, d'odes à la mer et au voyage, le 21ème siècle voit le groupe de Lorient radicaliser ses propos. Les bateaux, les femmes et la bamboche sont toujours d'actualité, mais Tonton Louis n'hésite plus à égratigner une partie de la société urbaine et à revendiquer sa profonde identité celte. Les guitares se font plus agressives et les textes plus personnels.

Si vous le voulez bien, suivons ensemble les petits canards jaunes avec un bec rouge, qui nous invitent à prendre le sillage de ces joyeux coureurs des mers. Avec eux, allons pactiser avec les sirènes en mer d'Iroise.

>>>>> TEMPÊTE ET ROCHER NOIR  ((( NOUVEAU LIEN / NEW LINK )))

01 - Cheyenne
02 - Ménestrel
03 - Super Sailor
04 - Rappelle-moi
05 - Accroche-toi
06 - Bienvenue à bord
07 - Le bagad de Lann Bihoué
08 - Homère m'a tué
09 - Galerian
10 - Où l'est l'problème ?
11 - Un instant de déconnade


mardi 13 mars 2012

Lou Reed 6 X 3


Pour les nouveaux abonnés à ce merveilleux site, je rappelle le principe du 6x3 : 6 chansons originales d'un artiste, suivies pour chacune d'elle de 2 versions en public. J'essaie de trouver des versions live qui s'éloignent le plus possible des versions studio. La première compile du genre, parue en juillet 2011, concernait les Rolling Stones. Je tente aujourd'hui de renouveler l'exploit avec un artiste dont j'avoue ne connaître qu'une infime partie du répertoire. Honte à moi ! Mais comme on dit : "Faute avouée est à moitié pardonnée" !!! Et pour être sûr de ne pas commettre d'impair, je me suis "contenté" de choisir 6 tubes imparables... faisant ainsi de cette jolie compile un mini best-of, qui devrait permettre aux plus jeunes de découvrir ce grand bonhomme du rock.
Je tiens à préciser que cette compile n'aurait jamais pu voir le jour sans le travail de Monsieur Lyoko qui a consacré un blog entier à la gloire de Lou Reed, et plus particulièrement à sa production de bootlegs (http://bootblogger-lyoko.blogspot.com). Un grand merci à toi, l'ami, de m'avoir laissé fouiller les entrailles de ton antre et de m'y avoir guidé de façon savante... pour tout ça, je t'accorde un 5+ vert fluo !!!!! Un amical da-dou-ron-ron à papy Jimmy qui, je n'en doute pas, doit sourire dans sa barbe en lisant cette chronique et n'hésitera pas à m'écrabouiller la face si je fait la moindre bourde au sujet de son artiste-chouchou !!!

>>>>> AND THE COLOURED GIRLS SAY

101 - Heroin (1967)
102 - Heroin (Paris 1974)
103 - Heroin (Italie 1983)
201 - Rock and Roll (1970)
202 - Rock and Roll (Philadelphie 1986)
203 - Rock and Roll (Amsterdam 1992)
301 - Walk on the Wild Side (1972)
302 - Walk on the Wild Side (Stockholm 1974)
303 - Walk on the Wild Side (Los Angeles 1976)
401 - Satellite of Love (1972)
402 - Satellite of Love (New York 1977)
403 - Satellite of Love (Finley Park 1992)
501 - I'm Waiting for the Man (1967)
502 - I'm Waiting for the Man (Akron 1976)
503 - I'm Waiting for the Man (Cleveland 1984)
601 - Sweet Jane (1970)
602 - Sweet Jane (New York 1976)
603 - Sweet Jane (Amsterdam 1992)

lundi 5 mars 2012

The Black Album


L'autre jour, j'ai été voir "Men in Black" au cinéma. En sortant de la salle, je me suis fait tirer mon Blackberry par un vilain blouson noir qui était ceinture noire de yoga. Je m'en suis sorti avec un œil au beurre noir et ça m'a collé des idées noires. Je suis entré dans un petit bar, tenu par un grand black, pour commander un café noir. Les murs étaient couverts d'affiches en noir et blanc des All Blacks, le juke-box diffusait une chanson des Black Eyed Peas... je commençais à broyer du noir. Finalement, j'ai pris un Johnnie Walker Black Label et j'ai acheté un ticket de Black Jack au marché noir. J'ai parié sur le noir, mais c'était écrit noir sur blanc : PERDU !!! Blackout... la série noire continue et comme j'ai peur dans le noir, je suis rentré chez moi à Noirétable. J'ai mis un disque de Black Sabbath, mangé un Forêt Noire et pris un shampoing Schwarzkopf... Demain, je me casse en Afrique noire, chasser la panthère noire et chercher de l'or noir. Fondu au noir...

>>>>> IL N'Y A PLUS D'ESPOIR

01 - Alice Cooper - Slick Black Limousine
02 - Bijou - Les papillons noirs
03 - Bjørn Berge - Black Jesus
04 - Blackmore's Night - 3 Black Crows
05 - Dick Dale & His Del-Tones - Big Black Cad
06 - Fleetwood Mac - Black Magic Woman
07 - Lance Lopez - Black Cat Moan
08 - Led Zeppelin - Black Country Woman
09 - Lonely Kamel - Black Suits and Guns
10 - Move - Blackberry Way
11 - Nick Drake - Black Eyed Dog
12 - Pearl Jam - Black
13 - Philip Lynott - Ode to a Black Man
14 - Selah Sue - Black Part Love
15 - Serge Gainsbourg - Black Trombone
16 - The Black Keys - Black Door
17 - Therion - Black Diamonds
18 - Vince Taylor - Jet Black Machine