vendredi 22 mai 2015

Une chanson (Águas de Março)


                         C’est du bois, c’est de la pierre, c’est la fin du chemin
                         C’est un reste de tronc, c’est un peu solitaire
                         C’est un éclat de verre, c’est la vie, c’est le soleil
                         C’est la nuit, c’est la mort, c’est un lien, c’est le crochet
                         C’est une forêt d'acajou, c'est le nœud dans le bois
                         Une graine, une bougie, c'est un lutin facétieux
                         C’est du vent dans les bois, qui descend de la falaise
                         C’est un profond mystère, c'est le vouloir ou pas
                         C’est le vent qui souffle, c’est la fin de la pente
                         C’est la poutre, c’est le vide, la fête de la Cumeeira
                         C’est la pluie qui tombe, c’est une conversation
                         Sur les eaux de mars, c’est la fin de la fatigue
                         C’est le pied, c’est le sol, c’est le sentier battu
                         Petit oiseau dans la main, caillou de lance-pierre
                         C’est un oiseau dans le ciel, c’est un oiseau sur le sol
                         C’est un ruisseau, c’est une fontaine, c’est un morceau de pain
                         C’est le fond du puits, c’est la fin du chemin
                         Un chagrin sur le visage, c’est un peu solitaire
                         C’est une épine, c’est un clou, c’est une pointe, c’est un point
                         C’est une goutte qui goutte, c’est un compte, c’est un conte
                         C’est un poisson, c’est un geste, c’est du vif argent
                         C’est la lumière du matin, c’est une brique qui arrive
                         C’est du bois de chauffage, c’est le jour, c’est la fin de la piste
                         C’est la bouteille de canne, fragment sur la route
                         C’est le projet d’une maison, c’est le corps dans le lit
                         C’est la voiture en panne, c’est la boue, c’est la boue
                         C’est un pas, c’est un pont, c’est un crapaud, c’est une grenouille
                         C’est un reste de buisson dans la lumière du matin
                         Ce sont les eaux de mars, c'est la fin de l’été
                         C’est la promesse de vie dans ton cœur
                         C’est un serpent, c’est un bâton, c’est João, c’est José
                         C’est une épine dans la main, c’est une coupure au pied
                         C’est un pas, c’est un pont, c’est un crapaud, c’est une grenouille
                         C’est un bel horizon, c’est une fièvre

La légende raconte qu'Antônio Carlos Jobim aurait imaginé cette chanson en mars 1972, alors qu'il se la coulait douce dans une petite maison, au bord d’un chemin de pierre. Émergeant de la torpeur d'une fin d'été brésilien, il se serait alors précipité pour la transcrire sur une partition et faute de mieux se serait contenté d'une feuille de papier servant à emballer du pain.

Alors, légende ? Réalité ? Peu importe, l'histoire est trop belle pour être mise aux oubliettes. Belle comme cette chanson qui a été élue meilleure chanson brésilienne de tous les temps par un ensemble de journalistes et d'artistes consultés par le quotidien Folha de São Paulo, en 2001.

Elle parait au Brésil en 1973 sur l'album Matita Perê. Il sera distribué dans le monde entier avec une version bonus traduite en anglais par Jobim en personne. C'est aussi lui qui aidera Georges Moustaki pour la traduction dans la langue de JoeyStarr.

À vous de dire maintenant si cette chanson mérite tous les honneurs qu'elle a reçus depuis sa création, mais si l'on considère tous les artistes qui l'ont interprétée un jour ou l'autre, je crois qu'elle n'a pas volé sa place au Panthéon de la musique internationale.

>>>>> UM POUCO SOZINHO [ NEW LINK 2023 ]

01 - Antônio Carlos Jobim - Águas de Março (1973)
   02 - Susannah McCorkle - Waters of March
      03 - Jazztronik - Águas de Março
         04 - Tok Tok Tok - Waters of March
            05 - Lily Dahab - Águas de Março
               06 - Halie Loren - Waters of March
                  07 - Os Alquimistas - Águas de Março
                     08 - Holly Cole - Waters of March
                        09 - Georges Moustaki - Les eaux de mars
                           10 - Oleta Adams & Al Jarreau - Waters of March
                              11 - Emilie-Claire Barlow - Águas de Março
                                 12 - Luciana Souza - Waters of March
                                    13 - Tania Furia Jazz Quintet - Águas de Março
                                       14 - Jane Monheit - Waters of March
                                          15 - Eliane Elias - Águas de Março
                                             16 - Basia - Waters of March
                                                17 - Rosa Passos - Águas de Março
                                                   18 - Mina Agossi - Waters of March

mercredi 20 mai 2015

Ok, this is the pop [ par Till ]


« Putain, la pop c'est plus ce que c'était ! Je l'ai connue plus baba et plus cool. Maintenant ça déménage sévère ! Sinon, j'en profite pour passer une petite annonce : Cherche maisonnette isolée, avec cave et jardin. La cave pour découper les cadavres de tous les enfoirés qui étaient à la dernière soirée, et le jardin pour les enterrer ! Si les petites Japonaises sont d'accord, je veux bien les prendre en coloc. ! »

Pop is dead. Vous pouvez me croire, je sais de quoi je parle, j'y étais. Pour l'occase, on a fait une grand fête chez Keith. Je dois reconnaitre que c'était un peu le bordel cette soirée, l'ami Keith a eu du boulot le lendemain pour tout ranger et nettoyer. Sans parler du boucan qu'on a fait. M'est avis que le Keith il doit plus être très populaire dans le quartier. En repartant, j'ai aperçu des gyrophares qui convergeaient vers chez lui. J'ai pas eu de nouvelles depuis mais je suppose que si les flics l'ont un peu titillé, il a dû péter quelques rotules.

Mais il l'a cherché aussi. Il m'a dit : « Till, tu invites qui tu veux à la soirée, du moment que ça parle de pop ». Bin tiens, on va parler pop, tu peux me croire. J'invite qui je veux ? Les premiers arrivés l'ont joué plutôt cool, genre on vient, on lance la soirée tranquille, on fait monter un peu l'ambiance et après on voit. Et l'ambiance elle est vite venue. Chrissie dansait avec Paul, Rowland racontait des histoires et Damon chantait dans son coin. Pete voulait jouer rapidement pour retourner à l'hospice avant la fermeture mais il a été obligé d'attendre son tour. Il a pas regretté, je l'ai vu se déhancher sur de la musique psyché qui lui a sûrement rappelé ses jeunes années. Et puis il faut reconnaitre que la bande de petites Japonaises lui a un peu tourné la tête.

Tout ça s'annonçait sous les meilleurs auspices, c'était parfait pour une soirée de jeunes vieux. Ça s'est gâté quand les autres sont arrivés. J'avais invité une bande de punks, gentils mais un peu bruyants. Ils ont rappliqué tard, après la fermeture des bars quand y avaient plus rien d'autre à faire dans le coin. C'est là que le niveau sonore est monté en flèche. On a été obligé d'ouvrir les fenêtres parce que les vitres tremblaient, tous les voisins en ont profité. Ça a beau être un quartier populaire, les gens ont commencé à gueuler que c'était pas un peu fini ce boucan on bosse nous demain et on aimerait bien dormir un peu ? Mais mes potes ça les a fait marrer alors ils ont encore monté le son d'un cran. Ils sont un peu bourrins parfois mais je les aime bien.

Entre les petites Japonaises et les cris des voisins, le vieux Pete a failli oublier de chanter. On l'a poussé sur l'estrade de justesse avant que Fermin ne lui pique la place. Ça l'a tellement contrarié Fermin qu'il en a oublié le basque, il s'est mis à chanter en français. Avec un accent à couper à la hache, au point qu'Alexis se demandait qui c'était. Là y avait vraiment le feu. Je veux dire, il y avait le feu au sens propre hein. Je crois que ça a pris dans la cuisine. Peter et Steven préparaient du pop-corn pendant que les frères MacDo s'occupaient des cocktails. Les quatre se sont regardés en chiens de faïence et le pop-corn a fait pop. Mais alors vraiment POOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! Y en avait partout, avec la chaleur, l'alcool des cocktails a pris feu, ça a enchainé sur les bouteilles renversées par terre et sur les trainées que le vieux Pete avait laissées derrière lui dans l'excitation japonaise ou en dansant le parkinson.

En quelques secondes ça s'est répandu dans le salon, les chiens de faïence ont fondu sur place, les eX-Girls ont grimpé aux rideaux. Fermin a voulu éteindre l'incendie en versant des bouteilles de vodka mais ça a fait flop et les shoes de Chrissie ont commencé à crépiter. On a cru que Paul lui piétinait les pieds pour éteindre mais en fait il faisait ça tout le temps qu'il dansait avec elle. Quand Graham a voulu brancher sa guitare électrique ça n'a rien arrangé. Les mecs qui ont des tendances suicidaires, on devrait jamais les inviter dans les soirées. Heureusement, Keith a eu une idée de génie, il a trouvé des bouteilles d'eau au fond d'un placard qu'il n'ouvre jamais. Pour une fois que ces bouteilles pouvaient servir à quelque chose. Donc il a commencé à en balancer un peu partout dans la cuisine pour sauver les cocktails en priorité. L'ironie de la situation c'est que, pendant que lui éteignait d'un côté, de l'autre des allumés mettaient le feu au salon en jouant un truc qu'il aurait détesté.

Finalement on a terminé là-dessus parce que Keith en a eu vraiment marre et nous a foutu dehors. La porte a fait pop et puis clac. Dans l'escalier, j'ai croisé Damon et Helios qui s'étaient pointés vraiment en retard. Dommage pour eux parce que c'était une super soirée. Tiens, maintenant que j'y pense, avec le barbecue géant on aurait pu faire cuire des merguez. Par contre, Keith avait l'air de tirer la tronche, pas sûr qu'il me propose de revenir chez lui. C'est moche quand même parce que c'était pas si terrible. À part l'appartement ravagé, les flics et les voisins furieux, on n'a pas fait trop de dégâts. D'ailleurs on a fait l'appel en partant, il ne manquait presque personne. C'est surtout la pop qu'on n'a pas retrouvée. En vérité je vous le dis, pop is dead. Je le sais, j'y étais.
- - - Till - - -
>>>>> L'AMER POPULISTE

01 - Tones On Tail - Ok, This Is the Pops
02 - Pretenders - Pop Star
03 - Le Shok - Soda Pop Smash
04 - Rowland S. Howard - Pop Crimes
05 - Stereoscope Explosion - La Panthère Pop
06 - eX-Girl - Pop Muzik
07 - The Jam - Pop Art Poem
08 - Broderick & Broderick - Pop's Song
09 - Alexis HK - Charité Populaire
10 - Blur - Pap Pop
11 - The Dickies - My Pop The Cop
12 - Redd Kross - Peach Kelli Pop
13 - Suicidal Tendencies - Pop Songs
14 - Pete Townshend - Popular
15 - Fermin Muguruza - La Fille du Quartier Populaire
16 - Bad Religion - Popular Consensus
17 - Ceramic Dog - Avanti Populo
18 - Boredoms - Pop Tatari
19 - Chrome - Sugar Moog Pops [Bonus Track]

lundi 18 mai 2015

Coulrophobie [ par le Zornophage ]


« Le Zornophage est bien trop modeste pour l'avouer, mais il demeure à ce jour le plus grand chasseur de clowns de la galaxie et au-delà ! La preuve : il en a chopé une poignée qu'il a emprisonnée dans sa compile. Tout ça pour nous préserver de cette coulrophobie ambiante et malsaine.  Merci  Zornie ! »

Clown

Un jour.
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement « de fil en aiguille ».
Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
A coup de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert
à tous
ouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…
- - - (Henri Michaux, « Peintures », 1939) - - -

>>>>> ACHILLE ZAVATTA

01 - OTH - Les clowns électriques
02 - The Yardbirds - Ha Ha Said the Clown
03 - Bertrand Burgalat - The Tears of a Clown
04 - Sam Cooke - Laughin' and Clownin'
05 - Peter Frampton - The Crying Clown
06 - The Kinks - Death of a Clown
07 - The Flock - Clown
08 - Montrose - Clown Woman
09 - The Pretty Things - Sickle Clowns
10 - Eels - Waltz of the Naked Clowns
11 - Robert Downey, Jr. - Little Clownz
12 - Goldrapp - Clowns
13 - Semiramis - Clown
14 - Oingo Boingo - Clowns of Death
15 - Magic Pie - The Clown
16 - Bruce Dickinson - Shoot All the Clowns
17 - Dog Fashion Disco - Pogo the Clown
18 - Atrox - Castle for Clowns

dimanche 17 mai 2015

Cartes postales


Ouaih… bon… bin… euh !… Y'a pas que Paname dans l'Hexagone, merd'alors ! Y'a aussi tout ce qui a autour… un peu comme la couenne du cochon ! Et Dieu sait que tout est bon dans le cochon !!!

Que serait donc notre beau pays sans ses patelins paumés au fin fond de la cambrousse ?
Des trous perdus qui sentent bon l'herbe coupée et le fromage de chêvre.
Des bleds qui ne sont pas à vendre, mais qui se donnent comme un sourire.

Qui ne connait pas Peyrat-le-Château, Guémené-sur-Scorff, Vœgtlinshoffen, Saint-Affrique ou Florac ne sait rien de la vie. La vie qui s'écoule doucement le long des rivières. Qui n'a jamais dormi au pied d'un olivier et senti le foin contre sa joue, ne sait pas que la terre raconte parfois des histoires… cri ! cri ! cri ! dit-elle !

Et si vous tendez bien l'oreille, elle vous dira aussi : « Chargez, chargez cette jolie compile, vous ne le regretterez pas ! »… et si c'est la terre qui le dit !!!…

>>>>> HÔTEL DE VILLE

01 - IAM - Je viens de Marseille
02 - Adrien Gallo - Beaurepaire
03 - Barbara - La gare de Lyon
04 - Jacques Brel - Vesoul
05 - Raphaël - Versailles
06 - Bernard Lavilliers - Saint-Étienne
07 - Renaud - Le tango de Massy-Palaiseau
08 - Claude Nougaro - Toulouse
09 - Véronique Sanson - Annecy
10 - Dick Rivers - Twist à Saint-Tropez
11 - Miossec - Brest
12 - Georges Brassens - Carcassonne
13 - Michel Delpech - Dans Chatou qui dort
14 - Francoise Hardy - À Vannes
15 - Maxime Le Forestier - Fontenay-aux-Roses
16 - Jacques Higelin - Rendez-vous en gare d'Angoulême
17 - Jean-Louis Murat - Vaison-la-Romaine
18 - Julien Doré - Roubaix mon amour

samedi 16 mai 2015

Voici… Françoise Hardy


1962, une jeune fille à la beauté stonienne fait un tabac avec une chansonnette un peu "nunuche" (Tous les garçons et les filles). 2012, le nouvel album de la même jeune fille (L'amour fou) est certifié disque d'or, un mois seulement après sa parution. Entre ces deux dates, elle a sorti plus d'une vingtaine d'albums qui ont été distribués dans le mode entier.

Cette jeune fille magnifique s'appelle Françoise Hardy.

Je ne vous raconterai pas sa vie. Sa vie, on la connait tous : elle écrit, elle compose, elle chante, elle est mariée à Jacques Dutronc et s'adonne à l’astrologie. Le reste, on s'en fout !

Fermez les yeux, Françoise Hardy nous prend par la main et par le cœur, pour faire un extraordinaire voyage à travers le temps.

>>>>> LA MUSIQUE SAOULE

01 - J'suis d'accord (1962 - Tous les garçons et les filles)
02 - Le sais-tu ? (1963 - Le premier bonheur du jour)
03 - Et même (1964 - Mon amie la rose)
04 - Tout ce qu'on dit (1965 - L'amitié)
05 - Si c'est ça (1966 - La maison où j'ai grandi)
06 - Qui peut dire ? (1967 - Ma jeunesse fout le camp)
07 - À quoi ça sert ? (1968 - Comment te dire adieu ?)
08 - Le crabe (1970 - Soleil)
09 - Mer (1971 - La question)
10 - Bowm Bowm Bowm (1972 - Et si je m'en vais avant toi)
11 - Brûlure (1972 - If You Listen)
12 - L'habitude (ft. Georges Moustaki) (1973 - Message personnel)
13 - Fin d'après-midi (1974 - Entr'acte)
14 - À Vannes (1977 - Star)
15 - Swing au pressing (1978 - J'écoute de la musique saoule)
16 - Bosse, bossez, bossa (1980 - Gin Tonic)
17 - Coupure de courant (1981 - À suivre)
18 - Un deux trois chat (1982 - Tirez pas sur l'ambulance)
19 - Dilettante (1988 - Décalages)
20 - Zéro partout (1996 - Le danger)
21 - Celui que tu veux (ft. Olivier Ngog) (2000 - Clair-obscur)
22 - Grand  Hôtel (2004 - Tant de belles choses)
23 - Cet enfant que je t'avais fait (ft. Rodolphe Burger) (Jacques Higelin Cover) 
       (2006 - Parenthèses)
24 - Je ne vous aime pas (2010 - La pluie sans parapluie)
25 - Normandia (2012 - L'amour fou)

vendredi 15 mai 2015

Ici Paris


Faisons un rapide tour du monde : Tokyo, plus de 13 millions d'habitants sur 2200 km² ; Mexico, presque 9 millions d'habitants sur 1485 km² ; Londres, 8 millions et demi de gentlemen et de ladies repartis sur 1572 km² ; Berlin, 3 millions et demi de buveurs de bière sur  891 km² ; Madrid, 3,2 millions de joueurs de castagnettes sur 608 km²… en enfin, Paris et ses 2,3 millions de râleurs patentés sur 105 km².

Parmi les grandes capitales mondiales, la nôtre fait office de petit confetti sur la carte. Néanmoins, elle demeure la ville la plus visitée du globe. Faut dire qu'il y a de quoi s'en prendre plein les mirettes ! Aucune autre métropole ne présente autant de sites prestigieux sur une surface aussi restreinte : la tour Eiffel, le champs-de-Mars, les Champs-Élysées, le Moulin Rouge, Montmartre, Notre-Dame, l'Arc de Triomphe, Beaubourg, le Louvre, le musée d'Orsay, le cimetière du Père-Lachaise, le Panthéon… et j'arrête là avant d'avoir l'air présomptueux !

Et puis trêve de modestie, nous avons la plus belle capitale du monde, alors on va pas se priver de fanfaronner auprès de nos voisins. Laissons les artistes vanter ce bijou inestimable… avant que les Qataris n'aient tout racheté par petits bouts !

>>>>> MOULIN ROUGE

01 - Benabar - Remember Paris
02 - Bernard Lavilliers - Paris
03 - Noir Désir - Ici Paris
04 - Yves Montand - À Paris
05 - Michel Delpech - C'est à Paris
06 - Agnès Bihl - Paris au mois d'août
07 - Étienne Daho - Paris Le Flore
08 - Jacques Dutronc - Il est cinq heures, Paris s'éveille
09 - Rufus Wainwright - Cœur de Parisienne (Arletty Cover)
10 - Jacques Brel - Les prénoms de Paris
11 - Julien Doré - Paris-Seychelles
12 - Trust - Paris
13 - Louise Attaque - Les nuits parisiennes
14 - Jean Ferrat - Paris-Gavroche
15 - Marie-France - Chez moi à Paris
16 - Barbara -  Paris 15 août
17 - Émilie Simon - Les étoiles de Paris
18 - Claude Nougaro - Paris mai

jeudi 14 mai 2015

Voici… Bernard Lavilliers


Issu d'un milieu modeste, il débute la boxe à 13 ans.
À 15 ans, il fait un séjour en maison de correction. À sa sortie, il devient apprenti-tourneur à la Manufacture d'armes de Saint-Étienne. À 17, il adhère au parti communiste français.
À 20 ans, il part pour le Brésil. À son retour, il est interné à la Forteresse de Metz, accusé d'insoumission.
À sa libération, il commence à chanter dans les cabarets de la rive gauche à Paris.
Puis il sort ses premiers 45 tours et obtient même le prix de la Rose d'or de la chanson à Montreux avec l'un d'eux.
Son premier album sort en 1968. Pendant les événements de mai, il chante dans les usines occupées de la région lyonnaise.
Le deuxième parait en 1972 et lui apporte une certaine notoriété, qui se confirme encore avec le suivant.
La consécration arrive enfin en 1976, avec un album qui mélange rock, funk et rythmes tropicaux.
Il passe à l'Olympia en octobre 1977.

Depuis, le colosse stéphanois a parcouru le monde entier, côtoyé des stars (Jimmy Cliff, Léo Ferré, Cesaria Evora…), collectionné les disques d'or et de platine, mis le feu aux plus grandes salles de spectacle de l'hexagone et d'ailleurs, tout en conservant une humilité éblouissante.

Je suis sûr que Victor Hugo aurait pu imaginer la vie de Bernard Lavilliers.

>>>>> O GRINGO

01 - Tendresse (1972 - Les Poètes)
02 - La grande marée (1975 - Le Stéphanois)
03 - Junkie (1976 - Les Barbares)
04 - La danseuse du Sud (1977 - 15e Round)
05 - Bats-toi (1979 - Pouvoirs)
06 - Pierrot la lame (1980 - O gringo)
07 - Changement de main, changement de vilain (1981 - Nuit d'amour)
08 - À suivre (1983 - État d'urgence)
09 - Lyon-sur-Saône (1984 - Tout est permis, rien n'est possible)
10 - Funambule (1986 - Voleur de feu)
11 - Bad Side (1988 - If...)
12 - Manila Hôtel (1991 - Solo)
13 - Missing (1994 - Champs du possible)
14 - Capitaine des sables (1997 - Clair-obscur)
15 - Jamaïca (2001 - Arrêt sur image)
16 - Brooklyn (2004 - Carnets de bord)
17 - Balèze (feat. Tryo) (2008 - Samedi soir à Beyrouth)
18 - La côte des squelettes (2010 - Causes perdues et musiques tropicales)
19 - Rest' là Maloya (Alain Péters Cover) (2013 - Baron Samedi)
20 - Les barbares (ft. Oxmo Puccino) (2014 - Acoustique)

mercredi 13 mai 2015

Made in France


Joe Dassin, américain. Jane Birkin, anglaise. Georges Moustaki, italo-grec né en Égypte. Maurane, belge. Serge Reggiani, italien. Soldat Louis, breton !

Et je pourrais en citer encore des dizaines de ces artistes nés hors de nos frontières et venus défendre la culture musicale et la langue françaises.

C'est qu'elle est belle cette langue, avec ses "s" qui sifflent, ses "r" qui roulent et ses "t" qui tapent. Belle quand elle raconte notre vie, quand elle gronde dans les rues et qu'elle envoûte les âmes. Oui, m'sieur-dame, j'ai l'audace d'affirmer que le français est l'une des plus belle langue du monde. La preuve, en musique, avec une sélection de chanson qui ont chacune marqué un instant particulier de ma vie de galérien.

J'aurais pu en mettre 150 et même plus encore… mais ça n'aurait plus été une compile ! Donc, il faudra vous contenter de cette poignée de chansonnettes sans aucun rapport les unes avec les autres, sinon qu'elles sont interprétées dans la langue de Jamel Debouze.

>>>>> COCORICO

01 - Joe Dassin - Les plus belles années de ma vie
02 - Michel Delpech - L'âge d'or
03 - Jane Birkin - Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve
04 - Georges Moustaki - Joseph
05 - L'Affaire Louis Trio - Mobilis in Mobile
06 - Graziella de Michele - Le pull over blanc
07 - Jean-Jacques Goldman - C'est pas d'l'amour
08 - Gérard Manset - L'enfant soldat
09 - IAM - Petit frère
10 - Maurane - Quand les sangs
11 - Renaud - Je m'appelle Galilée
12 - Serge Reggiani - Votre fille a vingt ans
13 - Bijou - Le Kid
14 - Eddy Mitchell - L'esprit grande prairie
15 - Laurent Voulzy - Quatre nuages
16 - Les Rita Mitsouko - Même si
17 - Michel Berger - Seras-tu là
18 - Soldat Louis - Rappelle-moi

mardi 12 mai 2015

Voici… Véronique Sanson


C'est décidé : je me lance dans le cinéma. J'ai écrit un superbe scénario.

C'est l'histoire d'une jeune chanteuse française qui connait un succès fulgurant avec son premier album. Elle devient la compagne de son producteur. Ensemble, ils préparent la sortie d'un deuxième 33 tours. Alors même que le mixage n'est pas encore terminé, elle le quitte précipitamment et part vivre aux États-Unis avec un musicien américain. Les disques s'enchainent avec toujours autant de succès. À travers sa discographie, elle entretient un dialogue à distance et en chansons avec son ancien compagnon resté au pays.

Après de longues et douloureuses procédures de divorce, c'est le retour en France où elle retrouve le fidèle producteur de ses débuts. Mais les retrouvailles sont fugaces : le chevalier servant est foudroyé par une crise cardiaque. Elle poursuit cependant une brillante carrière, hérissée de quelques épines et ponctuée de concerts symphoniques. Pour célébrer le 40ème anniversaire de son premier album, une nouvelle édition est publiée, enrichie de nombreux bonus.

Je suis sûr qu'un jour, l'histoire de Véronique Sanson sera portée à l'écran… mais il faudra un scénariste plus doué que moi pour transcrire l'intensité dramatique de toute sa vie.

>>>>> AMOUREUSE

01 - C'est le moment (1972 - Amoureuse )
02 - King Kong (1972 - De l'autre côté de mon rêve)
03 - Bouddha (1974 - Le maudit)
04 - Full Tilt Frog (1975 - Vancouver)
05 - Les délices d'Hollywood (1977 - Hollywood)
06 - Pour celle que j'aime (maman) (1979 - 7ème)
07 - J'aime Magdaleno de Barcelona (1981 - Laisse-la vivre)
08 - J'y perds des plumes (1985 - Véronique Sanson)
09 - Paranoïa (1988 - Moi, le venin)
10 - Amoureuse (1989 - Symphonique Sanson) (Live)
11 - Les hommes (1992 - Sans regrets)
12 - Les tyrans (1998 - Indestructible)
13 - La minute de silence (Michel Berger Cover) (1999 - D'un papillon à une étoile)
14 - Ma vieille Europe (France Gall Cover) (2000 - Avec vous) (Live)
15 - Code secret (2004 - Longue distance)
16 - Yayabo (2010 - Plusieurs lunes)

lundi 11 mai 2015

Tour en France


La France, tu l'aimes ou tu la quittes !

Moi, je l'aime et j'y reste. Et ce ne sont pas les propos imbéciles d'un crétin à talonnettes qui m'y incitent. Parce que, franchement, s'il n'y avait que des trous du cul comme ça dans nos contrées, il y a longtemps que j'aurais mis les voiles ! À ceux-là, je dis : « Casse-toi, pauv'con !!! »

Oui, les amis, vous le savez aussi bien que moi : la France, c'est autre chose. La France, c'est aussi un pays où l'on mange du cassoulet, du couscous et des pizzas. On boit du Gewurztraminer, du Boulaouane et du Lagavulin, en fumant des Stuyvesant et des Havane.

Et en France, on fait aussi de la musique… oui, monsieur ! En France, on rocke, on rolle, on pope, on métalle, on jazze… et on variétoche sans complexe !

Durant une semaine, je vous invite à faire un tour en France… un tour de France en tour-bus. Une balade des corons jusqu'aux rizières de Camargue, et des usines d'Hagondange jusqu'aux côtes de granit rose, en passant par Saint-Germain-des-Prés.

Surtout, ouvrons grands nos oreilles ! Et  comme  disent  nos  cousins  du  Sud  des  États-Unis : « Laisse le bon temps rouler ! ».

>>>>> MAILLOT JAUNE

01 - Kraftwerk - Tour de France
02 - Johnny Hallyday - C'est en France
03 - Alain Souchon & Laurent Voulzy - En Île-de-France
04 - Trust - Sarkoland (La France on l'aime ou on la quitte)
05 - Kahimi Karie - Les leçons de français
06 - Matmatah - Il fait beau sur la France
07 - Georges Moustaki - Mon Île de France
08 - Michel Polnareff - Lettre à France
09 - Lofofora - Holiday in France
10 - Diam's - Ma France à moi
11 - Miossec - Regarde un peu la France
12 - Sidilarsen - Retourner la France
13 - Laurent Voulzy - En regardant vers le pays de France
14 - Michel Delpech - Petite France
15 - Noir Désir - Un jour en France
16 - Jacques Dutronc - La France défigurée
17 - Étienne Daho - Tombé pour la France
18 - Baccara - Parlez-vous français ?

dimanche 10 mai 2015

Lettre à France


« Il  était  une  fois, toi  et  moi
   N'oublie  jamais  ça, toi  et  moi »


C'est ainsi que débute
la sublime chanson de Michel Polnareff.
Dans les pas du géant, moi aussi j'ai envie
de rendre hommage à mon petit bout de Terre.
 Pendant une semaine,
je vais vous parler de notre pays.

Ça  commence  demain !

Les damnés du Metal #7


C'est avec cet ultime épisode que nous allons clore la série dédiée au heavy metal des années 80… vu par le petit bout de la lorgnette !

Si vous m'avez suivi jusqu'à présent, c'est que vous êtes vraiment amoureux de cette musique et que vous avez compris que le talent ne se mesure pas forcément à la notoriété, ni au nombre d'albums écoulés. Peut-être aussi qu'à la prochaine visite d'une foire aux puces, si vous tombez nez à nez avec une pochette de disque poussiéreuse et bariolée, présentant la tronche hirsute d'une improbable bande de métalleux en spandex mauve, vous aurez envie d'en savoir plus. Pour quelques euros, on peut parfaitement se constituer une collection de disques tout à fait recommandable.

Laissons maintenant se reposer les soldats inconnus du heavy metal pour ouvrir une nouvelle page du Grand livre de la musique qui écorche les oreilles. Rendez-vous donc la semaine prochaine, avec la même gourmandise ! Et encore merci à Kammenos.

>>>>> GOLF 1 CABRIOLET

01 - Ravage - Killer on the Loose
02 - Red Coast - Bad Boys to Rock
03 - Clientelle - Can't Forget
04 - Knightmare - Darkness
05 - Six Point Six - Lies
06 - Vice - We're Here to Rock
07 - Innocence - Alone in the Night
08 - Mad Butcher - Night of the Wolf
09 - Dammaj - Without You
10 - Nasty Savage - Psychopath
11 - Talon - Victims of Suicide
12 - Barren Cross - Rock for the King
13 - Proud Existence - Right Time to Die
14 - Girl - Nice 'n' Tasty

vendredi 8 mai 2015

Une chanson (All Along the Watchtower)


Il doit y avoir un moyen de sortir d'ici, dit le bouffon au voleur,
Il règne une trop grande confusion, je ne ressens aucun soulagement.
Les hommes d'affaires boivent mon vin, les laboureurs creusent ma terre,
Personne aux alentours ne sait ce que tout ça vaut.


Aucune raison de s'énerver, répondit gentiment le voleur,
Ici, beaucoup d'entre nous pensent que la vie n'est qu'une farce.
Mais, toi et moi, nous sommes passés par là, et ce n'est pas notre destin,
Alors, ne parlons plus à tort maintenant, il commence à se faire tard.

Tout au long de la tour de guet, les princes continuaient à regarder
Tandis que les femmes allaient et venaient, ainsi que les serviteurs aux pieds nus.


Dehors au loin, un chat sauvage grogna,
Deux cavaliers approchaient, le vent se mit à hurler.


Qu'on se le dise : n'est pas Dylan qui veut !

Il ne suffit pas toujours de grattouiller une folk électro-acoustique et d'ânonner "Blowin' in the Wind" auprès d'un feu de bois pour devenir une idole intergénérationnelle.

Beaucoup s'y sont essayés et autant se sont vautrés comme des bouses… je ne citerai pas de noms, suivez mon regard ! Pour reprendre du Bob Dylan sans passer pour un blaireau de compétition, faut vraiment en avoir dans le slibard !!!

Et pour ériger cette compile, j'ai recruté un escadron d'artistes qui ont eu le cran de s'attaquer à l'un des fleurons du répertoire dylanien. Une chanson emblématique figurant sur l'album John Wesley Harding paru en 1967 et qui fait partie de celles que Dylan a le plus interprétées en concert. Chacun y a apporté son talent, sa patte et surtout beaucoup d'audace. Je pense notamment à Jimi Hendrix qui a transformé la bluette folk en un rock puissant et racé.

Il est temps désormais que je m'efface pour laisser la place à ceux qui ont parfaitement compris qu'on ne devient pas Dylan en jouant simplement du Dylan !

>>>>> NO REASON TO GET EXCITED

01 - Bob Dylan
   02 - Eddie Vedder & The Million Dollar Bashers

      03 - Bear McCreary
         04 - Roadhouse
            05 - Chris de Burgh
               06 - Taj Mahal
                  07 - The Jimi Hendrix Experience
                     08 - Aunt Kizzy'z Boyz
                        09 - Buddy Miles
                           10 - The Dream Syndicate
                              11 - Michael Hedges
                                 12 - The Lucky Dutch
                                    13 - Randy California
                                       14 - Pig Newton & The Wizards From Kansas
                                          15 - Dave Mason
                                             16 - Alexei Aigui
                                                17 - XTC
                                                   18 - Affinity

                                                       19 - Francis Cabrel (D'en haut de la tour du guet)
                                                          20 - Devlin
                                                             21 - Keziah Jones 

                                                                22 - Lisa Gerrard

mercredi 6 mai 2015

Hardcore Massacre


On ne va pas tourner autour du pot : le metal hardcore, c'est de la nitroglycérine !

Avec le hardcore, il n'y a pas tromperie sur la marchandise : c'est cash, ça bastonne d'entrée. Pas le temps de dire Yngwie Malmsteen que tu te ramasses un direct en pleine poire. T'as plus qu'à ramasser tes chicots !

Inspirés par Black Sabbath et le mouvement punk de la fin des années 70, des groupes comme Black Flag et Bad Brains ont participé à l'émergence d'un style de metal bourré d'énergie et qui ne fait aucune concession. Mêlant la sauvagerie primale du punk à la lourdeur du heavy metal, le hardcore développe une puissance monstrueuse qui arrache tout sur son passage.

Peu importe la technique, seule compte la brutalité  des  propos. Pour  les  textes, c'est  du  kif : le message est direct, pas le temps de philosopher, on balance les skuds direct, et tant pis si ça fait mal !

Vous l'aurez compris le metal hardcore, c'est pas le monde des Bisounours. On n'y entre pas pour se reposer, mais bien pour participer à une orgie de décibels, un gang bang tapageur, une beuverie sauvage… on en ressort épuisé, mais avec une putain de patate d'enfer !!!!!

>>>>> PUNK'S NOT DEAD

01 - Biohazard - My Life, My Way
02 - H2O - 1995
03 - Dead Fish - Selfegofactóide
04 - Terror - The Most High
05 - Neosport - Druz'ya, Kak Ty
06 - Reactions - Guilt Trip
07 - Black Flag - Best One Yet
08 - Tagada Jones - Tout va bien
09 - Agnostic Front - Never Walk Alone
10 - Earth Crisis - The Eradicators
11 - Turnstile - Out of Rage
12 - Hellions - Mea Culpa
13 - Hatebreed - Boundless (Time to Murder It)
14 - The Exploited - Chaos Is my Life
15 - Madball - Spirit
16 - Light Your Anchor - Just OK
17 - Bad Religion - Nothing to Dismay
18 - Sick Of It All - D.N.C.

lundi 4 mai 2015

This Is... Gov't Mule


                                                                       Where's my mule ?
                                                                       Where's my forty acres ?
                                                                       Where's my dream,
                                                                       Mr Emancipator ?
                                                                       Live this way
                                                                       Might as well meet my maker
                                                                       Where's my mule ?
                                                                       Where's my mule ?

Une loi adoptée en janvier 1865 promettait aux esclaves affranchis « 40 acres et une mule ». Mais Andrew Johnson, qui devint président des États-Unis en avril de la même année, suite à l'assassinat de Lincoln, refusa de l'appliquer. La mule du gouvernement restera donc à tout jamais une vaine promesse.

À l'origine, le groupe Gov't Mule ne devait être qu'un projet parallèle pour Warren Haynes et Allen Woody, respectivement guitariste et bassiste du Allman Brothers Band. Tous deux amoureux fous des jam bands et power trios comme Cream, the Jimi Hendrix Experience, the James Gang et encore Mountain, ils recrutent le batteur Matt Abts pour compléter l'effectif.

Cependant, après deux albums plutôt bien accueillis par le public, ils décident de se consacrer à plein temps à ce projet. Ainsi depuis une vingtaine d'années, ils écument les scènes nord américaines, sur lesquelles ils convient régulièrement de nombreux musiciens qui apportent à leur répertoire des teintes rock, blues, funk et même jazzy.

En août 2000, Allen Woody décède d'une overdose d'héroïne. C'est Andy Hess qui devient le nouveau bassiste permanent en 2004. Le trio en profite pour devenir un quatuor, intégrant également Danny Louis (claviers).

Si, en Europe, Gov't Mule ne bénéficie malheureusement pas d'une publicité à la hauteur de son talent, il serait dommage de passer à côté d'un groupe qui propose un astucieux compromis entre ZZ Top, Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet… et Pink Floyd !!!

>>>>> PEAU D'ÂNE

01 - Mule (1995 - Gov't Mule)
02 - Thorazine Shuffle (1998 - Dose)
03 - I Think You Know What I Mean (2000 - Life Before Insanity)
04 - Down and Out in New York City (2001 - The Deep End Vol. 1)
05 - Babylon Turnpike (2002 - The Deep End Vol. 2)
06 - Fool's Moon (2003 - Deepest End) (Live)
07 - Slackjaw Jezebel (2004 - Déjà Voodoo)
08 - Million Miles From Yesterday (2006 - High & Mighty)
09 - Play With Fire (2007 - Mighty High)
10 - Lola Leave Your Light On (2007 - Million Miles Tour Summer '07) (Live)
11 - Any Open Window (2009 - By a Thread)
12 - Is It my Body ? (Alice Cooper Cover) (2010 - Mulennium) (Live)
13 - Stoop so Low (ft. Dr. John) (2013 - Shout !)
14 - Wish You Were Here (Pink Floyd Cover) (2014 - Dark Side of the Mule) (Live)