En furetant sur la toile, j'ai appris que dans son arsenal technique, Jimi Hendrix disposait d'une astuce consistant à pincer les deux cordes les plus graves de son manche avec le pouce, afin de laisser les quatre autres doigts libres de vadrouiller sur les cordes aiguës. Facile à écrire, plus compliqué à exécuter !
Tous ceux qui se revendiquent du maestro se sont naturellement inspiré de ces hendrixeries si caractéristiques. Si John Frusciante demeure l'un de ses plus fameux héritiers, il serait ballot de passer à côté d'Eric Gales. Moins connu que le guitariste des Red Hot Chili Peppers, il n'en demeure pas moins redoutable quand il s'agit de faire gémir une 6-cordes amplifiée.
Né en 1974 à Memphis, Tennessee, le petit Eric s'est mis à la guitare dès 4 ans. Bien que droitier, il joue comme un gaucher sur une guitare de droitier avec les cordes montées à l'envers (les basses en bas). Et ne croyez pas qu'il s'agit d'une coquetterie pour ressembler à Hendrix : tout simplement il a appris à jouer avec son frère Eugene qui est un vrai gaucher.
Fin 1990, Eric à la guitare, Eugene à la basse et Hubert Crawford à la batterie se réunissent au sein du Eric Gales Band. Le premier album sort en 1991, suivi d'un autre en 1993 qui connaissent un franc succès, portés par des tubes comme Sign of the Storm et Paralyzed. En 1994, Gales a joué avec Carlos Santana au festival de Woodstock avant de rejoindre ses frangins Eugene et Manuel pour l'enregistrement d'un album. C'est finalement en 2001 qu'il se lance tout seul sur scène et commence à produire des disques avec la régularité d'un coucou suisse. En 2013, il monte un nouveau projet avec Doug Pinnick, bassiste de King's X et Thomas Pridgen, batteur de Mars Volta. Deux albums de bon gros hard rock bien saignant sont lâchés.
En 2019 et 2020, il remporte le Award de meilleur artiste blues de l'année. Comme saint Jimi, il sait allier feeling et virtuosité, rondeur et acidité, force et tranquillité. Vous l'aurez compris, nous n'avons pas à faire à un branleur de manche, mais bien à un stakhanoviste de la plus belle conquête de l'homme… la guitare électrique !
02 - Temple of Deliverance (1993 - Picture of a Thousand Faces)
03 - Rockin' Horse Ride (1996 - Left Hand Brand)
04 - Layla (feat. Derek Trucks) (Derek and the Dominos Cover)
05 - Insane (2001 - That's What I Am)
06 - Trampled Underfoot (Led Zeppelin Cover) (2003 - V.A. : Songs of Led Zeppelin)
07 - May This Be Love (Jimi Hendrix Cover) (2004 - V.A. : A Tribute to Jimi Hendrix)
08 - Trouble (2006 - Crystal Vision)
09 - Honey in the Comb (2007 - The Psychedelic Underground)
10 - The Sound of Electric Guitar (2008 - The Story of my Life)
11 - The Psychedelic Underground (2009 - Layin' Down the Blues)
12 - The Spice (2010 - Relentless)
13 - Tortured Mind (2011 - Transformation)
14 - Hate Crime (feat. Doug Pinnick & Thomas Pridgen)
15 - Pickin'n Grinnin' (2013 - Ghost Notes)
16 - Psychofunkadelic Blues (feat. Doug Pinnick & Thomas Pridgen)
17 - Steep Climb (feat. Zakk Wylde) (2014 - Good For Sumthin')
18 - I Don't Know (2017 - Middle of the Road)
19 - Reaching for a Change (2019 - The Bookends)
Une belle découverte pour moi je ne connaissais pas du tout le bonhomme,vraiment un bon guitariste, j'adore les reprises plus particulièrement "layla". Merci l'ami
RépondreSupprimerpat
Je ne le connais pas depuis longtemps, mais dès que je l'ai entendu, j'ai été scotché !!!
SupprimerEric Gales a un (presque) homonyme. Eric Gale, un requin de studio qui a enregistré avec tous les artistes en vue des années 60 à 80. Son titre de gloire aura sans doute été de participer au groupe Stuff, une formation éphémère qui a laissé un souvenir impérissable au Festival de Jazz de Montreux, en 1976.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=AlKA7bcSQHM
Merci pour toutes ces infos
Supprimerune belle découverte pour moi (j'avais juste un album : Pinnick Gales Pridgen)
RépondreSupprimerC'est aussi comme ça que j'ai découvert ce gaillard
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