This Is... Lou Reed

« Une fois n'est pas coutume, j'ai prêté ma plume à Jimmy pour la rédaction de cette chronique. J'avais cru comprendre qu'il était fan de Lou Reed... je vous laisse juger par vous-même ! Je lui dédie donc amicalement cette compile, ainsi qu'à Lyoko. Tous deux m'ont fait découvrir des pans entiers  de la  carrière  du  rocker  new-yorkais  et  pour  ça  je  leur  suis  éternellement  reconnaissant. » 

Désormais, vous connaissez tous le principe du "This Is", lequel consiste (je le rappelle tout de même pour d'éventuels nouveaux venus) à proposer un titre par album afin d'explorer l'univers d'un artiste tout en quittant les sentiers battus...

Tout ceux qui l'ont rencontré partagent le même avis : Lou Reed est à peu prêt aussi aimable qu'une porte de prison qui vous claquerait sur les doigts. Il paraît que Pablo Picasso, Miles Davis ou Louis-Ferdinand Céline n'étaient pas toujours des modèles de "cool attitude" non plus ! Les génies ont autre chose à faire que des civilités : ces gars-là ont souvent des chefs-d’œuvre sur le feu, ce qui réclame beaucoup de boulot et peut rendre un tantinet chafouin ! Personnellement, j'échangerai volontiers quelques sourires contre davantage de talent. Le mot est lâché.

Non content (de toute façon, cet homme n'est jamais content!) d'avoir été le frontman du plus culte des groupes, en solo, Lou Reed a continué de nous offrir une grosse poignée d'albums intemporels particulièrement indispensables (Transformer, Berlin, Coney Island Baby, New York...), et même si certains de ses disques sont beaucoup moins précieux (je pense notamment à Mistrial), ils dissimulent toujours quelques pépites...

Ce qui frappe, en premier lieu, c'est cette extraordinaire voix (reconnaissable entre toutes) de bonimenteur vicieux qui peut évoluer dans tous les registres, du plus tendre au plus sardonique. Ensuite, il faut évoquer les textes, Lou Reed s'étant fait une spécialité d'écrire des histoires auxquelles personne (ou presque) n'aurait songé comme sujet de chanson. Enfin, il faut s'arrêter sur son jeu à la six cordes. Lou Reed n'est pas ce que l'on a coutume d'appeler un guitar hero : il est bien plus que cela ! C'est un guitariste unique (personne ne joue comme lui et il ne joue comme personne) ayant développé un style lui permettant d'allonger à l'envi une sorte de toile d'araignée électrique, sur laquelle il pourra poser tous les baratins possibles et inimaginables car l'homme a toujours eu beaucoup à raconter...

Magnifique chanteur, superbe parolier, extraordinaire guitariste : vous l'aurez peut-être compris, le lustucru ne me laisse pas totalement indifférent ! D'ailleurs, je rêve depuis longtemps de le rencontrer, j'ai une chose importante à lui dire : « merci ».

Je ne jugerais pas, ici, de la pertinence des choix de notre ami Keith, préférant laisser aux exégètes le loisir de les commenter — JIMMY JIMMEREENO

P.S. : You know my life is saved by Lou Reed !    

>>>>> METAL MACHINE MUSIC

01 - Ride into the Sun (1972 - Lou Reed)
02 - Wagon Wheel (1972 - Transformer)
03 - The Bed (1973 - Berlin)
04 - Billy (1974 - Sally Can't Dance)
05 - Nobody's Business (1976 - Coney Island Baby)
06 - A Sheltered Life (1976 - Rock and Roll Heart)
07 - Wait (1978 - Street Hassle)
08 - Disco Mystic (1979 - The Bells)
09 - Think It Over (1980 - Growing Up in Public)
10 - Underneath the Bottle (1982 - The Blue Mask)
11 - Rooftop Garden (1983 - Legendary Hearts)
12 - My Friend George (1984 - New Sensations)
13 - Mama's Got a Lover (1986 - Mistrial)
14 - Beginning of a Great Adventure (1989 - New York)
15 - Sword of Damocles (1992 - Magic and Loss)
16 - Hooky Wooky (1996 - Set the Twilight Reeling)
17 - Mad (2000 - Ecstasy)
18 - Who Am I ? (Tripitena's Song) (2003 - The Raven)