vendredi 4 juillet 2014

This Is... Leonard Cohen


Répondez honnêtement.
Avez-vous déjà vu Leonard Cohen à la une de Closer ? Que nenni, mon ami !
L'avez-vous vu au bras d'un mannequin suédois anorexique ? Que couic, Éric !
Lui est-il arrivé de pisser dans un couloir d'avion ? Que non, mon cochon !
Est-il le père caché de l'enfant d'une ancienne ministre de la Justice ? Pas le moins, Saturnin !!!

Non, franchement, ce mec-là, c'est la classe absolue.
Jamais une polémique, jamais un mot plus haut que l'autre… so very chic !
Sa seule véritable excentricité, c'est d'avoir été ordonné moine bouddhiste Zen en 1996, sous le nom de Jikan (Le Silencieux). Il précise : « Dans la tradition du Zen, il n'y a pas de service de prière, ni d'affirmation de déité. Alors théologiquement, il n'y a pas d'opposition aux croyances juives. »

Et pourtant, s'il y en a un qui pourrait se la péter grave, c'est bien Leonard Cohen. Parce que ce gars-là fait partie des rares artistes ayant pondu (au moins) une chanson universelle. Ce genre de chanson que tout le monde peut fredonner, sans forcément en connaitre l'auteur. Un titre de la trempe des Imagine, Let It Be, No Woman, No Cry et autres My Way… des hymnes intemporels. Ce fameux morceau, c'est Hallelujah, maintes fois repris, souvent avec talent, mais sans jamais atteindre l'intensité émotionnelle de la version originale.

En plus de quarante ans de carrière, il se sera contenté de sortir une petite douzaine d'albums. On est loin des cadences infernales imposées aux petits Pakistanais dans les usines Nike !!! Finalement, on s'en fout : mieux vaut déguster 50 grammes de foie gras, deux fois dans l'année, plutôt qu'un kilo de merde tous les jours… Leonard Cohen fait de la musique pour les gourmets.

>>>>> THERE'S A BLAZE OF LIGHT

01 - Hey, That's No Way to Say Goodbye (1967 - Songs of Leonard Cohen)
02 - The Old Revolution (1969 - Songs from a Room)
03 - Lady Midnight (1970 - Live at the Isle of Wight)
04 - Diamonds in the Mine (1971 - Songs of Love and Hate)
05 - There Is a War (1974 - New Skin for the Old Ceremony)
06 - Iodine (1977 - Death of a Ladies' Man)
07 - The Smokey Life (1979 - Recent Songs)
08 - The Law (1984 - Various Positions)
09 - I Can't Forget (1988 - I'm Your Man)
10 - Always (1992 - The Future)
11 - Suzanne (1994 - Live in Concert)
12 - Here It Is (2001 - Ten New Songs)
13 - Dear Heather (2004 - Dear Heather)
14 - Bird on the Wire [2010 - Songs from the Road (Live)]
15 - Lullaby (2012 - Old Ideas)


7 commentaires:

  1. Quel artiste dense et riche. En plus, il est d'une beauté terrible. Je ne suis pas impressionnée par grand artiste, honnêtement car souvent l'homme derrière est décevant dans son besoin maladif d'être vu et adulé. Je déteste les groupies en tout genre. Ça me tue. Enfin... mais Cohen, on a l'impression (vu que je n'ai pas fait l'expérience de son humain) que c'est un tout solide et qui fait sens avec l'art et l'humain. Que tous les aspects de la vie sont réunie dans un tout cohérent. Je ne le sens pas scindé. Mais bon, ça reste une impression. C'est la classe aussi pour moi.

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    1. Je ne suis même pas sûr qu'il se rende compte de sa propre valeur artistique. Il écrit ses petites chansonnettes dans son coin, sans faire de bruit, sans se poser de problèmes d'ordre métaphysiques… le résultat, c'est une discographie riche, élégante et qui nous faire un bien fou.
      La classe, tout simplement !

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  2. Je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit.... c'est un artiste rare.

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  3. Un petit coucou plein de surprises, notre coeur de hard trash rocker cache une fois encore de l’éclectisme. Dès mon retour quoique la ligne web du proprio est bonne... je prends ici.
    (J'ai un live de Leonard, on penserait à un crooner Italien genre Paolo Conte, à suivre)

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  4. Merco, cela berce mon après-midi avant plage.
    Tu sais quelle réflexion me vient.
    Comme Brassens, on oublie vite le mélodiste qu'il est!! Or, que de beauté dans la musique si peu apprêtée mais tellement belle!

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    1. Et oui, sous le cuir du Perfecto bat un cœur de jouvenceau !!!!!
      Dans la liste des grands(es) mélodistes, on pourrait aussi ajouter Tori Amos.
      Merci de ton passage et de tes commentaires.

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