vendredi 20 novembre 2015

Une chanson (Paint It Black)


Je vois une porte rouge et je la voudrais peinte en noir
Plus aucune couleur, je les veux toutes changées en noir
Je vois les filles se promener habillées dans leurs habits d'été
Je dois détourner la tête jusqu'à ce que mon obscurité s'en aille

Je vois une file de voitures et elles sont toutes peintes en noir
Avec des fleurs et mon amour, aucun des deux ne reviendra
Je vois les gens détourner la tête et regarder rapidement ailleurs
Comme un nouveau-né, ça arrive seulement tous les jours

Je regarde à l'intérieur de moi et je vois que mon cœur est noir
Je vois ma porte rouge et elle a été peinte en noir
Peut-être qu'alors je disparaîtrais et je n'aurais pas à faire face aux faits
Ça n'est pas facile de faire face quand tout ton monde est noir

Plus jamais ma mer verte ne redeviendra d'un bleu plus foncé
Je ne pouvais pas prévoir cette chose qui t'arrive
Si je scrute assez fort le soleil couchant
Mon amour rira avec moi avant que le jour se lève

Je veux la voir peinte en noir, peinte en noir
Noir comme la nuit, noir comme du charbon
Je veux voir le soleil effacé du ciel
Je veux le voir peint, peint, peint, peint en noir


Bien que tous les membres du groupe aient contribué à sa composition, notamment Bill Wyman et Brian Jones, la chanson est créditée au couple Jagger/Richards. En mai 1966, elle sort en single des deux côtés de l'Atlantique à une semaine d'intervalle et atteint dans les deux cas la première place. En juin 1966, le titre est intégré à l'édition américaine de l'album Aftermath.

Originellement intitulée "Paint It Black", le manager du groupe, Andrew Loog Oldham, décide pour d'obscures raisons d'ajouter une virgule au titre, ce qui en change radicalement le sens. Sans la virgule, il se traduit par « Peins ça en noir », alors qu'avec, il signifie « Peins ça, noir ». Il en résulte une nouvelle source de controverse pour les Rolling Stones, soupçonnés de racisme par les activistes noirs américains, qui interprètent le titre en « Peins ça, nègre » (Paint it, nigger). En conséquence, lors de la sortie d'Aftermath aux États-Unis, la virgule est retirée de la pochette.

C'est lors de l'enregistrement que le groupe décide d'incorporer un sitar. Et c'est Brian Jones, grand amateur d'instruments exotiques, qui se charge d'exécuter le fameux riffs qui donne une couleur si caractéristique à la chanson.

>>>>> BLACK AS COAL

01 - The Rolling Stones (Live à l'Olympia, 11 avril 1967)
   02 - Die Zorros
      03 - Sister Sin
         04 - VersaEmerge
            05 - Ali Campbell
               06 - Anne-Marie Almedal
                  07 - Brian Ritchey
                     08 - Celebrine
                        09 - Sixth Finger
                           10 - Chris Farlowe
                              11 - Tim Ries
                                 12 - Ian A. Anderson
                                    13 - Jennifer Zarine
                                       14 - Karel Gott (Schwartz und Rot)
                                          15 - Rage
                                             16 - The Animals
                                                17 - The Residents
                                                   18 - Vicious Rumors

16 commentaires:

  1. Du beau boulot pour une des plus belles chansons des Stones (et je suis heureux que tu aies rappelé cette histoire de virgule malencontreuse (le texte étant sans équivoque)). Hélas, c'est fort dommage que tu n'aies pas voulu inclure la magnifique version de Dazibao (ce n'est pas tous les jours qu'on chante du Stones en arabe!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je connais la version, mais impossible de la choper sur la toile

      Supprimer
    2. Si tu ne supprimais pas mes compiles, ça serait plus simple!!!

      Supprimer
  2. Et Marie Laforet ??? ;)
    https://www.youtube.com/watch?v=kgH_I_LoYpk

    Fil

    RépondreSupprimer
  3. Hé Keith, t'as pas posé cette fois-ci le préambule ''et ne me dites pas que j'ai oublié tel ou tel ...'', donc je m'insurge moi aussi : Feelies !!!
    Ah, une virgule, mal, placée, ça peut, foutre le, bordel ..

    RépondreSupprimer
  4. Moi, les Stones, c'est avec Aftermath que je les ai découverts. Et je crois que ça a été l'album idéal. Let i bleed et les autres n'auraient que confirmer le préjugé que j'avais alors. Du coup, j'ai pu basculer dans ceux qui avaient suivi sans problème.
    Tu veux que je t'embête aussi? Et Echo and the Bunnymen en live? Très fidèle, mais je l'adore.
    Mais je vais écouter ta sélection (Rhöoo, l'oubli des Feelies, quand même...)

    Pour Chris: tu sais quand même que tous les violons de Bitter Symphony de The Verve sont un sample d'une version d'As Tears go by (celle justement d'Andew Loog Oldham)?

    Et merci pour l'anecdote de la virgule que je ne connaissais pas!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Grrrrr ! Rhââââ ! Screu gneu gneu ! Mais qu'est-ce que vous avez tous avec des Feelies ?!?!?

      Supprimer
  5. Paint it black ou les impressions d'une personne dépressive qui veut que tout ce qu'elle voit devienne noir, en accord avec son humeur.
    Et même si cette chanson n'est pas du pur rock'n'roll, elle dégage quand même une énergie folle grâce notamment au jeu de batterie très particulier de Watts.
    Tres bonne sélection Keith....A découvrir aussi la version des Avengers https://youtu.be/uarX1MQhfOE .....et très récemment celle de Ciara : https://youtu.be/RYPWxymohWs

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une autre version aussi agréable à écouter qu'à regarder : https://www.youtube.com/watch?v=OMcs4zPR-gg

      Supprimer
  6. J'adore cette chanson mais je préfère les portes rouges.

    RépondreSupprimer