samedi 21 décembre 2013

Voici… Barbara


Dans le P.M.I., il y a les trois B.
Je traduis : dans le Paysage Musical d'Ici, il y a Brel, Brassens et Barbara.

Peu attirée par les études, Monique Serf ambitionne de devenir pianiste et chanteuse. Elle s’inscrit aux cours de Maître Paulet, enseignant au Conservatoire de Paris. Elle joue du piano d’instinct, sans prendre de leçons. En 1948, après avoir passé une audition au théâtre Mogador, elle est engagée comme choriste dans l’opérette "Violettes impériales".

En février 1950, elle quitte Paris pour rejoindre une communauté d’artistes à Charleroi. Elle commence à chanter dans des cabarets sous le nom de Barbara Brodi (inspiré du nom de sa grand-mère, Varvara Brodsky). Son répertoire est constitué de chansons d’Édith Piaf, de Marianne Oswald, de Germaine Montero, de Juliette Gréco et de Jacques Brel. En 1951, elle fait la connaissance de Ethery Rouchadze, une pianiste géorgienne qui accepte de l’accompagner et auprès de qui elle se perfectionne au piano. Cette dernière lui présente Claude Sluys qu'elle épouse le 31 octobre 1953. C'est lui qui l'encourage à interpréter de jeunes auteurs et lui fait connaître le répertoire de Fragson, d'Yvette Guilbert, toute cette frange oubliée de la chanson française.

Fin 1955, Barbara retourne à Paris où elle chante dans de petits cabarets : « La Rose rouge » en 1956, « Chez Moineau » en 1957 puis à « L’Écluse ». En 1958, elle parvient à s’imposer, sous le surnom de « La Chanteuse de minuit ». Sa notoriété grandit et attire un public de fidèles, constitué en particulier d'étudiants du Quartier Latin. C’est bien sous le nom de Barbara qu’elle effectue son premier passage à la télévision, le 12 juillet 1958, sur l’unique chaîne de la RTF, dans l’émission Cabaret du Soir, où la présentatrice la compare  à Yvette  Guilbert  et  lui  assure « qu’elle deviendra certainement une grande vedette ».

À cette époque, elle commence à écrire. Remarquée et engagée par Pathé Marconi, elle enregistre son premier 45 tours 4 titres avec deux de ses propres chansons : "J’ai troqué" et "J’ai tué l’amour", puis au printemps 1959, son premier 33 tours (Barbara à L’Écluse).

La suite, vous la connaissez tous. Une carrière nationale et internationale irréprochable constellée de chansons immortelles (L'aigle noir ; Dis, quand reviendras-tu ? ; Ma plus belle histoire d'amour…). Elle collabore avec les plus grands (Georges Moustaki, Luc Plamondon, Rémo Forlani, Jacques Brel, Maurice Béjart, Jean-Louis Aubert, Guillaume Depardieu, Catherine Lara, William Sheller…). Elle obtient le prix de l’Académie Charles-Cros en 1965, la Légion d'Honneur en 1988. Elle est citée à l’Ordre du Mérite fédéral allemand, la même année. En juillet 1986,  sur la scène du Metropolitan Opera de New York, elle accompagne au piano le danseur étoile Mikhaïl Barychnikov qui danse sur deux de ses chansons (Pierre et Le mal de vivre).

Terrassée par une infection respiratoire foudroyante le 24 novembre 1997, elle meurt à l’hôpital américain de Neuilly à l’âge de 67 ans. En 1998, ses mémoires inachevés sont publiés chez Fayard, sous le titre « Il était un piano noir… ». Elle y révèle le comportement incestueux de son père pendant son enfance.

>>>>> LA DAME BRUNE

01 - Dans la rue Quincampoix (1959 - Inédit)
02 - Avant de partir (1960 - Inédit)
03 - Chapeau bas (1964 - Dis, quand reviendras-tu ?)
04 - Ni belle, ni bonne (1964 - Barbara chante Barbara)
05 - Si la photo est bonne (1964 - Le mal de vivre)
06 - Y'aura du monde (1967 - Ma plus belle histoire d'amour)
07 - Gueule de nuit (1968 - Le soleil noir)
08 - Regardez le regard des hommes (1970 - Madame)
09 - Hop-la ! (1970 - L'aigle noir)
10 - Vienne (1972 - La fleur d'amour)
11 - Perlimpinpin (1972 - Amours incestueuses)
12 - L'enfant laboureur (1973 - La louve)
13 - La mort (1981 - Seule)
14 - Le couloir (1996 - Barbara)


Bonus :

15 - La complainte de la butte (1964 - en duo avec Franck Alamo)
16 - Les Flamandes (reprise de Jacques Brel, en public)
17 - Ma plus belle histoire d'amour (1967 - En public à Bobino)
18 - Sid'amour à mort (1987 - En public au Châtelet)

22 commentaires:

  1. Merci,
    un très joli choix de textes moins connus, pour certains, que ses plus grands succès mais toujours aussi magnifiquement écrits et interprétés

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    1. Il reste beaucoup de belles choses à découvrir dans son répertoire.

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  2. Merci pour cette jolie compile.
    Dans le texte de l'aigle noir on peut y décodé un inceste.

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    1. Faut quand même avoir un sens aigu de la métaphore !!!

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    2. prend 5 minutes pour lire sa
      http://www.soyons-lucides.fr/laigle-noir-de-barbara-tres-noir/
      Bon, c'est l'heure de l'apéro.
      Bonne soirée.

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    3. le baratin psy sur l'aigle noir est insupportable !

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    4. Je suis un peu d'accord avec Brebis Gall

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  3. Cet extrait de pantin n'est pas des meilleurs, Barbara y était très mal. En revanche, en 77,, j'étias gosse, elle était sublime à Nantes;
    Les deux meilleures chansons pour moi:: Le Soleil Noir de B et Volami nel cuore par Mina !

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    1. Tu as déjà le titre des deux plus belles chansons, reste plus qu'à opter pour l'une d'entre elles ! Courage !!!

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  4. Je n'ai jamais particulièrement accroché, sans pouvoir expliquer pourquoi. Merci pour cette séance de rattrapage.

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    1. Je trouve qu'elle a un univers qui n'est pas très éloigné de celui de Léo Ferré.
      Si cette compile peut déjà être à ton goût, ce sera toujours ça de gagné !!!

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  5. Tiens le B français, à ne pas confondre avec Beatles, Bacharach, Big Star et Beach Boys. Comme quoi B fonde.
    Sur le moment j'ai pensé à un invité sur ton blog. En fait non, je comprends, Keith aime la déconne, mais là... C'est la dame et il a pas osé. Elle est si intimidante?
    (J'ai encore rien dit sur la chanson que l'on souhaite etc... Pourtant c'est une réponse à Jimmy)

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  6. Une immense dame dont la voix et les mots traverseront le temps...

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    1. Entièrement d'accord. Merci de ta visite.
      Et l'album, ça avance ?

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  7. Un peu hors sujet, mais pendant les congés je vais me faire un "this is Elvis Costello" et je te ferai signe pour m'incruster, si il y a une place ;-)
    Au fait, je pensais, il fallait une Barbara pour tenir tête à cette bande de macho: Brel, Brassens et Ferré.
    A+ et bonne fête à toi

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  8. Quelques chansons d'elles me bouleversent en effet... tiens, en parlant de génie au féminin, j'ai appris le retour de Chantal Goya, dans un pestacle signé JJ Debout, car il joue lui aussi du piano debout... si après çà vous n'envisagez pas 2014 avec optimiste, c'est à n'y plus rien comprendre !

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    1. Enfin une bonne nouvelle en cette fin d'année !!!!!!!!!!

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  9. Chantal Goya, c'était pas mal dans les sixties, musique comme cinoche...

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    1. Chantal Goya a fait du cinéma ????? Et personne ne m'a prévenu !!!!!!!!!!

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