jeudi 27 septembre 2018

Zocalo présente une chanson : La Llorona


No sé que tienen las flores llorona
Las flores de un campo santo
Que cuando las mueve el viento llorona
Parece que están llorando
Ay de mi llorona, llorona, llorona tú eres mi chunca
Me quitarán de quererte llorona
Pero de olvidarte nunca
A un Santo Cristo de fierro llorona
Mis penas le conté yo
Y cuáles no serían mis penas llorona
Que el Santo Cristo lloró
Ay de mi llorona, llorona, llorona de un campo lirio
El que no sabe de amores llorona
No sabe lo que es martirio
Todos me dicen el negro llorona
Negro pero cariñoso
Yo soy como el chile verde llorona
Picante pero sabroso
Ay de mi llorona, llorona, llorona llévame al río
Tápame con tu reboso llorona
Porque me muero de frío
Si porque te quiero, quieres llorona, quieres que te quiera más
Si ya te he dado la vida llorona, ¿qué más quieres?, ¿quieres más?
¡Ay de mi, ay de mi, ay de mi llorona!

Je ne sais ce qu'ont les fleurs, Llorona,
Les fleurs du champ sacré,
Mais quand le vent les fait bouger, Llorona,
On dirait qu'elles pleurent.
Pauvre de moi, Llorona, tu es ma favorite,
Ils m'empêcheront de t'aimer, Llorona,
Mais t'oublier, jamais.
À un Christ de fer, Llorona,
J'ai raconté ma peine,
Tel était mon chagrin, Llorona,
Le Christ s'est mis à pleurer.
Pauvre de moi, Llorona d'un champ de lys,
Celui qui ne connaît pas l'amour Llorona,
Ne sait pas ce qu'est le martyre.
Tout le monde m'appelle "Le Noir", Llorona,
Noir, mais attachant,
Je suis comme le piment vert, Llorona,
Piquant, mais savoureux.
Ay, Llorona, emmène-moi à la rivière,
Couvre-moi de ton châle, Llorona,
Parce que je meurs de froid.
Si parce que je t'aime Llorona, tu veux que je t'aime encore plus,
Si parce que je t'ai donnée la vie, Llorona,
Que veux-tu de plus, en veux-tu plus ?

« Le 20 mai 1981, une étrange histoire, celle de la Dame blanche, allait alimenter la rumeur, d'abord à Palavas-les-Flots puis dans tout l'Hexagone.

Quatre copains de 17 à 25 ans, deux garçons et deux filles, après une soirée passée à Palavas reprennent la route de Montpellier. À la sortie de la ville, ils s'arrêtent pour prendre une auto-stoppeuse qu'ils se proposent de déposer à Montpellier. La femme d'une cinquantaine d'année, vêtue d'un imperméable et d'un foulard blancs, ne dit pas un mot mais acquiesce d'un mouvement de tête et monte à l'arrière de la voiture entre les deux jeunes filles.

À peine un kilomètre plus loin, au niveau du Pont vert, elle crie soudain : "Attention au virage". Ce qui a pour effet de surprendre le conducteur qui ralentit et passe le virage sans encombre. Les passagers s'aperçoivent alors avec stupeur que leur mystérieuse auto-stoppeuse a disparu alors que la voiture roule toujours et que toutes les portières sont fermées. » (Midi Libre, Mai 1981).

Cette histoire dont on connaît des versions semblables en Allemagne et en Hollande est la version européenne de la légende de la Llorona, la Pleureuse. On en retrouve des variantes dans presque tous les pays de l’Amérique latine, le Chili, le Guatemala. En voici la version mexicaine :

À la fin du XVème siècle, une indigène tombe amoureuse d'un conquistador espagnol. Trois beaux enfants naissent de ces amours réprouvées. Mais l'homme se lasse de cette relation et par dépit amoureux, la femme emmène ses trois petits à la rivière et leur tient la tête sous l'eau jusqu'à la mort. Réalisant plus tard l'horreur de son geste, elle retourne à la rivière pour tenter de ramener ses enfants à la vie. En vain. Elle pousse alors des cris déchirants dans la nuit. Ce sont ces plaintes que l'on entend encore la nuit le long des rives de l'ancien lac Texcoco, actuellement asséché et situé en pleine ville de Mexico.

Tout comme la légende, la chanson a connu d'innombrables variantes. Avec 22 strophes, la plus complète est celle du Mexicain Óscar Chávez. La moins fidèle est celle du chanteur Saúl Hernández qui l'a gravée avec chacun de ses groupes (Caifanes, puis Jaguares) en changeant les paroles et ne bissant pas les strophes. La version de Jaguares est d’ailleurs en 6/8 au lieu du 3/4 d'origine. Ces deux versions rock sont malgré tout considérées comme partie intégrante de la grande famille de la Llorona.

Très logiquement, la chanson est majoritairement au répertoire d’artistes mexicains, notam- ment ces monuments que sont Chavela Vargas, Elly Guerra et Lila Downs. Mais il en existe de belles versions interprétées par la Colombienne Marta Gómez, l'Argentine Natalia Doco et les Belges de Vaya Con Dios. La Française Olivia Ruiz en interprète une magnifique version mariachi.  La Canadienne Emilie-Claire Barlow nous en donne l’unique version chantée en français. Joan Baez, la Franco-grecque Nana Mouskouri, la Néerlandaise Irene Mardi et la Brésilienne Carolina Ferrer restent fidèles à l’espagnol d’origine cependant que la fadiste Dulce Pontes la chante dans une version portugaise très fidèle.

>>>>> PICANTE PERO SABROSO

01 - Angela Aguilar
  02 - Óscar Chávez
    03 - Lila Downs
      04 - Joan Baez
        05 - Caifanes
          06 - Olivia Ruiz, Anthony Blanc & Didier Blanc
            07 - Dulce Pontes
              08 - Emilie-Claire Barlow
                09 - Natalia Lafourcade (feat. Los Macorinos)
                  10 - Chavela Vargas
                    11  - Ely Guerra
                      12 - Jaguares
                        13 - Kenny y los Eléctricos
                          14 - Nana Mouskouri
                            15 - Natalia Doco
                              16 - Jesse Cook
                                17 - Irene Mardi & Roberto Sanchez Picasso
                                  18 - Marta Gómez
                                    19 - Jesus Bellosta Flores & Carolina Ferrer
                                      20 - Magos Herrera & Celso Duarte
                                        21 - Vaya Con Dios

7 commentaires:

  1. Séquence émotion.
    Et pour une fois, on peut se la péter un peu, parce que la version de notre petite Française Olivia Ruiz n'a rien a envier aux pointures sud-américaines. Ici accompagnée par son petit frère et son papa… cocorico !
    Beaucoup de beaux moments en perspective.
    Merci Zocalo

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    1. You're welcome Keith. J'adore Olivia Ruiz quand elle évoque ses racines espagnoles. Son duo avec Julieta Venegas est magnifique.

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  2. je ne connais que la version de Joan Baez et pas du tout les autres interprètes. Merci pour la belle présentation .

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    1. Pas trop longue, la présentation ? J'en profite pour te remercier de tous les films rares que tu nous proposes.

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  3. Merci! C'Est le titre d'un disque de Lhasa.

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  4. Merci Zocalo, je vais me faire une culture musicale inconnue pour moi. J'aime beaucoup l'histoire de la Llorona, pas mal d'adaptations des années 30 aux années 60 ont été sous-titrées sur l'UFSF. Après, est-ce que la Llorona et la Dame Blanche ont la même origine ? Sûrement, puisqu'on la "croise" beaucoup plus dans des régions majoritairement catholiques que protestantes, vous vous en doutez.
    J'ai vécu deux ans à Montpellier mais je n'ai jamais entendu cette histoire sensée s'être déroulée en 1981, mais je connais celle sensée se situer dans un virage très brutal entre Nouméa et Païta. Cette dame blanche était sensée y faire de l'autostop en pleine nuit et sa vision aurait occasionnée plusieurs accidents mortels. Il y a d'ailleurs beaucoup de tissus traditionnels accrochés à aux branchs d'un banian situé dans le prolongement du virage pour marquer les morts accidentés, ce qui a accentué la rumeur. Mais dame blanche ou pas, il y a toujours eu des accidents dans ce virage. Et Païta est une ville majoritairement catholique, comme Montpellier d'ailleurs. https://youtu.be/F1SsP02q2GU
    1981 c'est aussi l'année de la sortie du film sur la Vouivre berrichonne, mais celle-là tout le monde s'en fout. ^^

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