Carré d'As : Evolution of Metal, the Second British Wave [ Le Zornophage ]

Si c'est bel et bien de la relève du heavy metal britannique dont il s'agit, ne vous y trompez pas, ces quatre groupes ont longtemps galéré avant de décrocher le contrat qui allait les mener vers la gloire.

Honneur aux plus anciens, Judas Priest ayant commencé son parcours en 1969 dut attendre 5 ans pour sortir son premier album, et deux de plus pour commencer à s'imposer. Désormais, avec plus de 40 ans de carrière et un line-up notablement retouché, le groupe continue un parcours qu'on sent vieillissant mais, tout de même, dans sa période de gloire, une grosse dizaine d'années des 70s aux 80s, Judas Priest, avec ceux qui suivent, représentait le mètre (maître !) étalon du heavy metal. C'est dire si quatre morceaux c'est peu, mais c'est le jeu.

Les suivants, les autres chantres d'un classicisme heavy metal qui fera florès, furent fondés en 1975 par un jeune bassiste chevelu qui, à force de moult changements de musiciens, d'un travail acharné et d'un vrai talent aussi, est parvenu à imposer sa bande d'affreux comme le plus grand groupe de heavy des années 80. Toujours proche du sommet de l'affiche plus de 35 ans plus tard, même si forcément en fin de parcours, Iron Maiden, puisque c'est bel et bien d'eux dont il s'agit, a subi le même traitement que ses aînés avec 4 petites chansons tentant de représenter leur style unique et immédiatement reconnaissable, et Blaze en a payé le prix, comme d'habitude...

Formé la même année, et par un bassiste itou, qu'Iron Maiden, Motörhead est un autre cas. Déjà parce que ce n'est pas le lancement de la carrière de son leader, le regretté Lemmy étant déjà passé par Hawkwind, mais surtout parce que s'il est heavy dans l'esprit, il est surtout une sacrée machine de rock'n'roll frontalement brutal. Avec la voix unique de son leader, des assistants toujours dévoués et talentueux, c'est une somme que les quarante ans du plus fameux power trio du metal nous a offert, une somme qu'il est impossible de résumer en 4 petites chansons ce qui est pourtant le cas ici, c'est ainsi.

Last, but not least !, les outsiders de service, ceux qui ne sont ni très beaux ni très techniques mais font de la musique en double C (couilles et cœur !), j'ai nommé Saxon. Derniers formés du lot (en 1977), ils font idéalement la liaison entre le classicisme des deux premiers et l'emballage graisseux du troisième et même leur indéboulonnable leader et vocaliste, Biff Byford, vient pile poil s'intercaler entre les divas Halford et Dickinson et le grognard Kilmister. Comme en plus Saxon a une foule de bons albums peuplés de bonnes chansons, il ne fut pas non plus simple d'extraire une courte sélection représentative, vous jugerez.

Et vous jugerez, en globalité, de l'offre d'un Carré d'As qui, pour le coup, porte vraiment bien son nom et continue, sauf Motörhead, R.I.P., de soulever les foules. En 77 minutes, vous allez comprendre pourquoi.

Enjoie !

>>>>> NUMBER OF THE BEAST

01 - Judas Priest - The Helion/Electric Eye (1982)
02 - Iron Maiden - The Trooper (1983)
03 - Saxon - Back in 79 (2011)
04 - Motörhead - (We Are) The Road Crew (1980)
05 - Iron Maiden - Prodigal Son (1981)
06 - Saxon - Crusader (1984)
07 - Judas Priest - Breaking the Law (1980)
08 - Motörhead - Dancing on Your Grave (1983)
09 - Iron Maiden - Fear of the Dark (1992)
10 - Judas Priest - Touch of Evil (1990)
11 - Motörhead - Stay Clean (1979)
12 - Saxon - Motorcycle Man (1980)
13 - Judas Priest - Beyond the Realms of Death (1978)
14 - Iron Maiden - When the River Runs Deep (2015)
15 - Saxon - The Great White Buffalo (1995)
16 - Motörhead - Till the End (2015)