jeudi 8 février 2024

Me llamo... Sara Socas [ hecho por el señor Zócalo ]


« Voyons voir ce que ne nous a pas encore proposé, el señor ZOCALÓ : un carré d'as des joueurs de vuvuzela asthmatiques, le best of des ra - ra - peu - peurs pa - pa - kista - nais - nais bè - bè - bègues, un This Is Marcel Cubouché, le pétomane capable de reproduire les hymnes nationaux du monde entier, Lulu l'alouette qui reprend le répertoire de Metallica en sifflant, l'intégrale de tonton Raoul après la défaite de l'équipe de France à Séville en 1982 ! Finalement, avec Sara Socas, on s'en sort plutôt pas mal ! »

Sara Socas Martín a explosé aux yeux du monde le 6 décembre 2019 à Toluca, état de Mexico. Ce jour-là, Sara se retrouve face à Rapder, un freestyler mexicain dans une battle, ces joutes verbales où chaque freestyler dispose de quelques secondes pour lancer sa diatribe à la face de son adversaire. Un jury note la performance et désigne un vainqueur.  

Tout compte dans cet exercice, la pertinence du texte, le rythme, le flow et l’aisance de l’orateur. Souvent, le thème de la joute n’est donné par le MC qu’au moment même de la performance. C'est donc un exercice d'une fantastique difficulté qui demande aux participants un grand talent d'improvisateur. On ne peut s'empêcher de penser aux joutes oratoires de la Grèce antique, les Agôns.

Sara Socas, donc, se confronte avec Rapder qui l'assomme de clichés sexistes à la limite de l'insulte. Jusque-là, aucun problème, tout est permis dans cet exercice, ni sexisme, ni racisme, cela fait partie du jeu. Mais Sara, emportée dans son élan, cloue sur place son adversaire en lui renvoyant à la face le sort des femmes au Mexique, et les 10 féminicides quotidiens. À 22 ans, Sara remporte le combat et passe à la postérité. Ce concours va faire connaître à la planète l'existence des joutes de rap freestyle.

Un petit mot sur le dernier titre de cette compile. Il s'agit d'un freestyle (mais pas d'une battle) où l'on retrouve cinq des meilleures raperas espagnoles. Dans l'ordre, on entend la Catalane Santa Salut, Mc Kea de Valence, Sara Socas, Sofia Cabana de Barcelone et Kiamya de Valence.

Pour l'anecdote, Rapder milite aujourd'hui dans son pays pour les droits des femmes et contre les féminicides.


01 - Fockit (con Marilina Bertoldi)
02 - Te sobra color (con Rapsusklei)
03 - All Star
04 - Si lo quieres (con Rouss)
05 - Un beso
06 - Locutorio (con Vlack Motor) (Official Quarantine Video)
07 - Pieles
08 - Sara Socas - Ardiendo (con Mario Díaz)
09 - Apareciste tú
10 - Vuelve (con Fran Mariscal 
11 - Me sale redondo
12 - Inside (con Kharma)
13 - Dueños de to'
14 - Ahora me quiero más (con Vlack Motor)
15 - Spanish
16 - Bambi
17 - No va a cambiar
18 - G13 X 4E (con Santa Salut, McKea, Sofía Gabanna & Kiamya)

9 commentaires:


  1. tu as raison de nous mettre un extrait vidéo, comme ça on est tout de suite fixé, mais comme j'ai la même à la maison (ma nièce) je saute mon tour... ☢️🤣

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    1. Le rap est comme tous les autres styles musicaux : il y a du très bon, mais il y a aussi du très mauvais... pour ne pas dire de la merde !!!

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    2. Attention TonTon, la vidéo est l'évènement qui a fait connaître Sara Socas, mais elle n'est pas forcément représentative de la compile.

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  2. Pas super fan de rap, mais la demoiselle a su y ajouter quelques ingrédients qui relèvent la sauce (Un beso, Ardiendo, Vuelve...)

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  3. J'ai l'impression que les rappeuses s'enferment moins volontiers dans un style unique que leurs homologues rappers. Du moins en France et en Espagne. C'est vrai également de "Mala Rodriguez" qui a eu les honneurs des Jolies Compiles.

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    1. Avec tout ce qu'on fait pour la musique espagnole, j'espère que nous serons anoblis par le roi Felipe !!!!!

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  4. Merci une decouverte pour moi ....

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